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L’UE appelle à la retenue contre Israël pour « sortir du gouffre » et éviter une « guerre totale »

by Nouvelles
L’UE appelle à la retenue contre Israël pour « sortir du gouffre » et éviter une « guerre totale »

2024-04-16 22:48:17

Bruxelles·lesLe conflit israélo-palestinien est l’une des questions les plus controversées au sein de l’Union européenne, mais la frappe aérienne de l’Iran contre Israël a amené les Vingt-Sept à réagir cette fois de manière exceptionnellement rapide et (largement) unie. Dans la lignée des Etats-Unis, de l’ONU ou du G7, les partenaires communautaires ont demandé mardi à Tel-Aviv de faire preuve de retenue dans sa potentielle réponse à l’offensive de Téhéran pour éviter une escalade de la guerre au Proche-Orient qui pourrait déclencher, il a dit, “une guerre totale”. “Nous nous dirigeons vers le gouffre et nous devons en sortir”, a prévenu le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lors d’une conférence de presse.

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A cet égard, les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis ce mardi en urgence et par appel vidéo, sont convenus de condamner « fermement » l’attaque « littéralement sans précédent » de l’Iran, mais ils ont exhorté tous les acteurs du conflit et en particulier Israël à se calmer et à modéré. Comme Borrell l’a souligné, « la seule façon de ne pas s’approcher du profond précipice » de la guerre régionale est que dans chaque « réponse » il n’y ait pas « d’escalade de la guerre ».

Le dirigeant catalan a également expliqué que certains États membres avaient demandé lors de la réunion la prolongation des sanctions contre l’Iran et a annoncé que les services techniques l’étudieraient pour la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’UE, lundi prochain. Ces sanctions consisteraient à augmenter le nombre de personnalités et d’entités iraniennes figurant sur la soi-disant liste noire liées à la livraison de drones au régime de Vladimir Poutine, qui les utilise dans l’invasion de l’Ukraine.

Même si, d’un point de vue pratique, les sanctions de l’UE ont des effets limités – elles gèlent uniquement les fonds financiers sur le territoire de l’UE – elles visent à envoyer un message politique et diplomatique important. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que les Vingt-Sept voudraient avertir le régime des ayatollahs.

Au-delà de la Russie et de la Biélorussie, l’Iran a été le premier pays sanctionné par l’Union européenne pour avoir collaboré à l’invasion de l’Ukraine en fournissant des drones Shahed à l’armée russe. Ils constituent l’un des principaux maux de tête de la défense aérienne ukrainienne. Et, plus tôt, les Vingt-Sept avaient déjà mis sur liste noire des noms iraniens pour la mort de Mahsa Amini et la répression des manifestations qui se sont propagées à travers le pays dans les jours qui ont suivi.

En ce sens, la prolongation des sanctions de l’UE, ou même le fait que les États membres la mettent sur la table, est une fois de plus un message diplomatique clair : un clin d’œil de soutien à Israël et, à l’époque, une note d’attention. à Téhéran. Quoi qu’il en soit, même si les procédures se sont accélérées ces dernières heures, des sources diplomatiques de l’UE affirment que de nouvelles sanctions contre l’Iran sont à l’étude depuis des jours.

D’un autre côté, ces sanctions éloigneraient également l’UE de la conclusion d’un accord nucléaire avec l’Iran pour limiter son enrichissement d’uranium, qui est un élément clé dans la création d’armes atomiques. En fait, les négociations sont complètement dans l’impasse et l’Iran a commencé à le rompre après que l’administration américaine de Donald Trump l’a rompu en 2018, même si le bloc européen a voulu s’y tenir jusqu’au bout.

La division enterrée sous l’appel commun à la modération

Au-delà d’un appel commun à la modération en Israël, les divisions enfouies entre les pays occidentaux sur les tensions au Moyen-Orient ont été à nouveau entrevues à la suite de l’attaque iranienne. D’un côté, le président français Emmanuel Macron, dans la lignée du président américain Joe Biden, a demandé de mettre « une limite » à la réponse d’Israël « pour éviter une escalade », et le ministre de Les Affaires étrangères britanniques ont rappelé « le droit des pays » à réagir lorsqu’ils estiment avoir subi une agression, comme l’Iran avec l’attaque israélienne contre son consulat en Syrie.

Et, d’un autre côté, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a accusé l’Iran seul d’avoir « amené la région au bord » d’une guerre régionale et a ignoré que l’attaque iranienne était une réponse à l’attentat meurtrier lancé par Israël contre le consulat iranien en 2017. Damas. De cette manière, les différences entre les partenaires de l’UE sont devenues à nouveau évidentes, notamment avec l’Allemagne, qui est l’un des pays qui, pour des raisons historiques depuis la Seconde Guerre mondiale, est l’un des plus prosionistes des Vingt-Sept.



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