2024-01-25 14:26:44
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a lancé ce jeudi 25 janvier un « dialogue stratégique » avec le secteur agricole, visant à « dépolariser » le débat autour de la transition écologique et en pleine opposition des agriculteurs européens.
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Une trentaine de représentants d’organisations des secteurs agricole, agroalimentaire et environnemental et d’experts se réunissent à Bruxelles pour débattre de la transition écologique. Sur la table se trouvent les revenus des agriculteurs, la durabilité des pratiques agricoles, l’innovation et la compétitivité.
Ces négociations se déroulent en pleine contestation. En France, les agriculteurs ont coupé les routes principales ces derniers jours pour protester contre les réglementations environnementales du gouvernement et la hausse des coûts de l’énergie.
Des manifestations similaires ont eu lieu en Roumanie et en Allemagne, où les agriculteurs réclament une baisse des impôts et des subventions plus équitables. En Pologne, des centaines d’agriculteurs ont bloqué plus de 160 routes à travers le pays pour dénoncer les importations « incontrôlées » de produits agroalimentaires ukrainiens et ont appelé à une révision de la politique agricole commune qui renforce drastiquement les obligations environnementales.
Les accords de libre-échange avec des pays d’autres régions sont également critiqués en raison de l’importation de produits moins chers, prétendument soumis à des règles de production moins strictes.
Le président de la Commission européenne est convaincu que cette crise peut être résolue par le dialogue, soulignant qu’il est nécessaire de trouver une solution commune, mais les agriculteurs veulent des réponses concrètes pour un marché de plus en plus compétitif.
Ursula von der Leyen reconnaît que les agriculteurs sont le parti le plus vulnérable, ajoutant que l’objectif est de soutenir les moyens permettant de garantir la sécurité alimentaire de l’Europe.
“Les objectifs collectifs du +Green Deal+ existent. Et même si nous ne sommes pas toujours d’accord sur ces questions, nous sommes d’accord sur le fait que les défis s’accroissent, qu’il s’agit de la concurrence étrangère, de davantage de réglementations au niveau national, du changement climatique ou de la perte de biodiversité.”a rappelé von der Leyen.
Les débats se poursuivront jusqu’à la fin de l’été pour préparer le terrain à la Commission et à l’élaboration de la prochaine Politique Agricole Commune, à partir de 2028.
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