2025-01-24 02:00:00
Comment êtes-vous arrivé à DIEM 25 ou à la filiale allemande MERA 25 ?
Au début, ce sont la guerre en Ukraine et le consensus belliciste de nos partis qui m’ont vraiment irrité. Puis vint la guerre à Gaza et la complicité du gouvernement fédéral dans le génocide israélien. À notre avis, ces deux sujets sont présentés de manière extrêmement unilatérale dans les médias. Les critiques de cette teneur sont rapidement discréditées ou, comme nous l’avons vu lors des manifestations pro-palestiniennes, même criminalisées. Ce dernier m’a également touché sur le plan personnel. En tant que mère de jumeaux, gravement enceinte en octobre 2023, j’ai subi une césarienne d’urgence alors que des femmes de Gaza devaient accoucher dans des conditions catastrophiques.
MERA 25 souligne qu’elle ne compte pratiquement aucun politicien professionnel.
Nous considérons cela comme une force. Nous venons de tous les coins de la société avec nos véritables préoccupations et ne sommes pas motivés par des carrières de parti ou des intérêts de lobby. Les défis résident dans l’établissement d’une routine politique et d’une structure de parti fonctionnelle. Mais pour que cela se produise, tous les nouveaux partis doivent faire preuve de persévérance.
Quels sont les points clés du programme MERA 25 ?
Nous luttons pour une transition sociale-verte grâce à des réformes du système financier, un impôt sur la fortune, un revenu de base universel et une démocratie plus directe par le biais des conseils citoyens. Nous voulons transformer le capitalisme étape par étape et rejeter les politiques d’austérité. Notre objectif est une société juste qui représente un contrepoint aux tendances populistes de droite. En tant qu’aile électorale allemande du mouvement paneuropéen DIEM 25, notre objectif à long terme est une Europe forte, unie et sociale de citoyens et non d’entreprises.
Dans quelle mesure cette vision est-elle réaliste à une époque de virage général vers la droite ?
Les frontières, les identités exclusives, le racisme et leurs conséquences, notamment sur la politique migratoire, comme nous le voyons par exemple aujourd’hui avec l’affaiblissement du droit d’asile, se déplacent malheureusement de plus en plus de l’extrême droite vers le centre de la société. Les raisons sont diverses : pauvreté, peur du déclin et aliénation culturelle dans un monde globalisé. La faim, les persécutions et les guerres – y compris celles alimentées par l’Allemagne – continueront de forcer des millions de personnes à fuir. C’est pourquoi nous défendons une politique de développement équitable, pour la paix et l’ouverture des frontières.
Comment égaliser les inégalités économiques entre des pays comme l’Allemagne et des pays comme la Roumanie et mettre en œuvre des concepts tels que le revenu de base ou la semaine de quatre jours au niveau européen sans que des États économiquement plus forts ne dominent ?
L’UE est une union d’injustice sociale dans laquelle les pays riches et les grandes entreprises sont avantagés. Avec un revenu de base européen, une taxe sur les transactions financières et des investissements massifs de la BCE dans une transition socialement verte, nous aurions des mesures efficaces pour la relance et la justice. Nous souhaitons également renforcer le droit des citoyens à s’exprimer grâce à la démocratie directe aux niveaux national et européen.
Comment MERA 25 veut-il promouvoir de telles idées ?
Nous vivons déjà dans un monde absurde dans lequel nationalistes et populistes de droite se regroupent au-delà des frontières nationales qu’ils défendent. Mais c’est exactement ce que nous, humanistes, devons faire. Surtout parce que nous vivons à une époque de guerres de l’information, de bulles de filtres et d’incertitude en matière de connaissances. Si nous nous comprenons comme une famille humaine et cessons de nous laisser tromper par les oligarques et les joueurs de flûte identitaires en nous faisant croire que le problème vient des migrants ou de qui que ce soit, nous avons une chance d’avoir un monde bien meilleur. DIEM 25 en particulier est une lueur d’espoir car il rassemble des personnes au-delà des frontières nationales qui s’unissent pour la même cause. Si nous activons davantage de personnes sur le plan politique, nous pouvons réaliser un réel changement. Et la politique paneuropéenne en est la clé.
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