L’UE ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger

DL’UE ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas, selon le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, les autorités issues du coup d’État au Niger. Le président Mohamed Bazoum a été élu démocratiquement, a déclaré Borrell samedi. “Il est et restera donc le seul président légitime du Niger”, a déclaré l’Espagnol. L’UE blâme les putschistes pour sa sécurité et celle de sa famille.

Mercredi, des officiers de l’unité d’élite du général Omar Tchiani ont arrêté le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum et l’ont déclaré évincé. Tchiani s’est nommé le nouveau dirigeant vendredi. Peu de temps après que Tchiani a pris le pouvoir en tant que président de facto, les putschistes ont suspendu la constitution du pays ouest-africain et dissous toutes les institutions constitutionnelles. Tchiani a alors commencé à initier la formation d’un nouveau gouvernement, ont déclaré les putschistes.

Borrel s’est dit prêt à soutenir les futures décisions de la confédération ouest-africaine des États de la CEDEAO – y compris explicitement l’acceptation de sanctions. La CEDEAO avait précédemment rejeté la prise de contrôle « dans les termes les plus fermes possibles ». Le chef de la politique étrangère de l’UE a également souligné samedi que “l’attaque inacceptable contre l’intégrité des institutions républicaines du Niger” affecterait le partenariat de l’UE avec le pays. L’appui budgétaire serait arrêté immédiatement et toutes les mesures de coopération en matière de sécurité seraient suspendues indéfiniment.

Pour la seule période 2021 à 2024, des aides d’au moins 503 millions d’euros étaient prévues via un programme pluriannuel. Au départ, il n’était pas clair combien de ces sommes avaient déjà été versées.