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L’UE poursuit le X d’Elon Musk en justice pour des chèques bleus et des publicités

Elon Musk a déclaré qu’il allait se battre contre les accusations de violation de la loi européenne sur les services numériques. Musk lors d’une visite au salon des startups et de l’innovation technologiques Vivatech à Paris, le 16 juin 2023 et (à droite) le nouveau logo Twitter rebaptisé X, photographié sur un écran à Paris le 24 juillet 2023.

Alain Jocard/AFP via Getty Images


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Alain Jocard/AFP via Getty Images

L’Union européenne a porté vendredi ses premières accusations en vertu d’une nouvelle loi sur les réseaux sociaux, accusant X d’Elon Musk d’avoir violé la réglementation en trompant les utilisateurs et en ne respectant pas les exigences de transparence.

Les régulateurs européens affirment que lorsque Musk a relancé le système de « vérification » du badge bleu après avoir acheté Twitter fin 2022, il a permis à n’importe qui de payer pour ce badge autrefois convoité. Cela a conduit la plateforme à être inondée de faux comptes, d’usurpateurs d’identité et d’une surabondance d’informations trompeuses.

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« Cela affecte négativement la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l’authenticité des comptes et du contenu avec lequel ils interagissent », a écrit la commission dans ses conclusions. « Il existe des preuves que des acteurs malveillants motivés abusent du « compte vérifié » pour tromper les utilisateurs. »

Aux États-Unis, les ravages et la confusion qui ont suivi les changements de la coche bleue de Musk ont ​​suscité les critiques des chercheurs en désinformation.

Dans l’Union européenne, les autorités estiment que le nouveau système de chèque bleu viole la loi. En particulier un règlement connu sous le nom de Digital Services Act, ou DSA, qui oblige les grandes entreprises de médias sociaux à surveiller de près les contenus préjudiciables, sous peine de sanctions financières.

Au-delà des chèques bleus, les autorités européennes ont sanctionné Musk pour d’autres violations.

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En vertu de la nouvelle loi, X doit publier une base de données de toutes les publicités numériques qu’il diffuse, avec des détails sur qui a financé les publicités et à quel public elles sont destinées.

Mais les enquêteurs de l’UE ont déclaré que la base de données publicitaires de X n’était pas « consultable et fiable », ce qui rendait difficile pour les chercheurs d’étudier les « risques émergents », comme les publicités qui véhiculent des messages nuisibles ou ciblent des groupes vulnérables.

Elon Musk aura la possibilité de défendre X contre les accusations et de proposer des mesures pour répondre aux inquiétudes de l’UE. Mais si Elon Musk refuse de remédier aux problèmes, X pourrait être condamné à une amende pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial annuel de l’entreprise, un montant qui peut facilement atteindre des dizaines de millions de dollars.

Sur X, Elon Musk a écrit : « Si nous censurions discrètement les discours sans en parler à personne, ils ne nous infligeraient pas d’amende. Les autres plateformes ont accepté cet accord. X ne l’a pas fait », a déclaré Elon Musk, promettant de se battre contre cette affaire.

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Les accusations contre X font suite à une enquête de plusieurs mois sur l’entreprise. Il y a près de deux ans, un haut responsable de la Commission européenne a déclaré à NPR que de lourdes amendes seraient infligées à Elon Musk s’il ignorait les nouvelles réglementations sur les services numériques du bloc.

Une autre enquête en cours par les autorités européennes vise à déterminer si X a fait suffisamment pour lutter contre la désinformation et les discours de haine illégaux. Cette enquête est toujours en cours, ont déclaré vendredi les responsables européens.

D’autres grandes plateformes de réseaux sociaux font l’objet d’enquêtes pour d’éventuelles violations de la DSA, notamment TikTok et Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram. Mais aucune des deux sociétés n’a encore été formellement inculpée par l’UE.

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