L’UIAF répond à la suspension par la Colombie du Groupe Egmont par Pegasus

Le directeur de l’Unité d’information et d’analyse financières (UIAF), Luis Eduardo Llinas, a abordé ce vendredi la récente suspension de la Colombie du Groupe Egmont, le réseau international de lutte contre le blanchiment d’argent.

La mesure a été prise après la divulgation d’informations confidentielles par le président Gustavo Petro, qui, dans un discours du 2 septembre, a dénoncé que le gouvernement de son prédécesseur, Iván Duque, avait acquis le logiciel espion “Pegasus”.

Dans une interview accordée à W Radio, Llinas a expliqué que les informations en question avaient été transmises à l’UIAF par une entité de renseignement et que le document précisait qu’elles ne devaient pas être divulguées sans consentement préalable.

Le responsable a expliqué que l’UIAF a reçu le document le 27 août et, après avoir reçu les instructions de confidentialité, a demandé l’autorisation correspondante pour le diffuser.

La réponse est venue de son homologue israélien, qui a uniquement autorisé le partage de l’information avec le bureau du procureur général, mais le président a décidé de « déclassifier ce document » et de le diffuser, une action autorisée par la loi.

La suspension de la Colombie du Groupe Egmont s’est produite parce que la divulgation de ces informations a violé les principes de partage de données établis par l’organisation internationale.

Le Groupe Egmont, composé de cellules de renseignement financier de différents pays, s’appuie sur des normes strictes en matière de traitement des informations confidentielles liées à la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption financière.

Lors de son discours du 2 septembre, Petro a révélé que les informations sur l’acquisition de « Pegasus » lui avaient été fournies par l’UIAF, une entité qui fait partie du Groupe Egmont.

Petro a accusé le gouvernement précédent d’utiliser le logiciel à des fins d’espionnage et a fait valoir que la divulgation était nécessaire pour la transparence et la sécurité nationale.

En réponse à la suspension, le président a défendu sa décision, soulignant qu’il a le droit de divulguer des informations classifiées si elles sont considérées comme cruciales pour la sécurité du pays.

Llinas a précisé que la fonction principale de l’UIAF est de vérifier les transactions financières pour détecter d’éventuelles irrégularités et non de procéder à des analyses de l’opposition, des syndicats ou des médias.

« L’UIAF n’analyse ni l’opposition ni les journalistes ; Notre travail consiste à suivre la façon dont la ressource s’est déplacée », a commenté le responsable.

Llinas a réitéré que l’UIAF a agi conformément aux statuts du Groupe Egmont et qu’elle s’est conformée à la réglementation en vigueur, garantissant que l’entité ne viole aucune loi.

Il a également souligné que le Groupe Egmont maintiendrait la suspension tout en écoutant les raisons de la Colombie et en vérifiant s’il y avait eu une violation de ses règles internes.

/Col propre

Nombre de vues de la publication : 32

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.