Neuf personnes ont été tuées en Guinée équatoriale par l’une des maladies les plus meurtrières au monde.
Le virus de Marburg a un taux de mortalité allant jusqu’à 88%, similaire à son cousin Ebola.
C’est la première fois que l’agent pathogène est observé dans ce pays africain, qui s’efforce maintenant de contenir l’épidémie.
Des centaines de personnes suspectées d’être infectées par le virus, qui n’a actuellement aucun remède, ont déjà été mises en quarantaine.
Les pays voisins, le Cameroun et le Gabon, ont restreint les déplacements le long de leurs frontières par crainte de contagion.
Les agences d’aide internationale ont déployé des équipes sur le terrain à Kie Ntem, où tous les cas ont jusqu’à présent été repérés.
Seize personnes ont également été testées positives, a annoncé hier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les responsables locaux ont d’abord sonné l’alarme la semaine dernière après qu’une maladie mystérieuse a frappé plusieurs personnes, provoquant des symptômes de type Ebola.
Les experts ont réalisé que Marburg était à blâmer après les tests préliminaires.
L’agence des Nations Unies convoque une réunion d’urgence du consortium du vaccin contre le virus de Marburg plus tard dans la journée pour discuter de l’épidémie.
Marburg est initialement transmis aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, des surfaces et des matériaux infectés.
Les symptômes apparaissent brusquement et comprennent des maux de tête sévères, de la fièvre, de la diarrhée, des douleurs à l’estomac et des vomissements. Ils deviennent de plus en plus sévères.
Aux premiers stades de la MVD – la maladie qu’elle provoque – il est très difficile de la distinguer des autres maladies tropicales, telles que l’Ebola et le paludisme.
Les patients infectés deviennent «fantômes», développant souvent des yeux enfoncés et des visages sans expression.
Cela s’accompagne généralement de saignements provenant de plusieurs orifices, notamment le nez, les gencives, les yeux et le vagin.
La première épidémie a été observée en 1967 en Allemagne et en Serbie.
Le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré: «Marburg est hautement contagieuse.
“Grâce à l’action rapide et décisive des autorités équato-guinéennes pour confirmer la maladie, l’intervention d’urgence peut atteindre son plein régime rapidement afin de sauver des vies et de stopper le virus dès que possible.”
La MVD est normalement associée à des flambées en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.
L’OMS a déployé des experts pour aider les districts touchés à tester et à rechercher les contacts et à fournir des soins médicaux aux personnes présentant des symptômes de la maladie.
D’autres “experts des urgences sanitaires” en épidémiologie, gestion des cas, prévention des infections, laboratoire et communication des risques sont également en cours de déploiement, a confirmé l’OMS hier.
Il n’y a pas vaccins ou traitements antiviraux approuvés pour traiter la MVD.
Mais les experts de la santé conseillent des soins de soutien, la réhydratation avec des liquides oraux ou intraveineux et le traitement de symptômes spécifiques améliorent la survie.
Selon l’OMS, une gamme de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des thérapies médicamenteuses, est actuellement en cours d’évaluation.
