Le système sécurise l’alimentation électrique d’un centre de formation professionnelle. L’Université de Bochum a travaillé en collaboration avec SFC Energy et Green Power Brains. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs souhaitent acquérir des connaissances pouvant être utilisées pour mettre en place des concepts d’approvisionnement décentralisé en hydrogène en Afrique subsaharienne.
27. novembre 2024 Ralph Diermann
Des chercheurs de l’université de Bochum ont mis en place un système énergétique local à Tema, dans le sud du Ghana, qui assure l’alimentation électrique, pas toujours fiable, du centre de formation technique et professionnelle Don Bosco Campus. Le système se compose d’un système photovoltaïque d’une puissance de près de 200 kilowatts, d’un électrolyseur PEM d’une puissance de 20 kilowatts, de 48 bouteilles de gaz comprimé pour le stockage d’hydrogène et d’un système de pile à combustible composé de quatre unités d’une puissance de 2,5 kilowatts. chaque.
L’Université de Bochum travaille sur ce projet avec les sociétés SFC Energy et Green Power Brains. Pour les partenaires, le projet ne s’arrête pas à la mise en service : ils collectent en permanence des données afin d’adapter le système de manière optimale aux conditions locales – telles que les températures élevées et les niveaux de poussière – et ainsi augmenter l’efficacité. Sur cette base, les chercheurs souhaitent définir les exigences d’une mise à l’échelle mondiale de la technologie.
Un autre aspect important concerne les mesures de formation prévues : le système à hydrogène doit être utilisé sur le lieu de formation pour former de manière pratique les techniciens solaires. En outre, les futurs enseignants doivent être familiarisés avec la technologie afin d’obtenir un effet multiplicateur. Le début des formations est prévu au printemps 2025.
Plan directeur pour faire évoluer la technologie
L’Université de Bochum a construit l’installation à Tema dans le cadre de son projet de recherche GH2GH. Le projet vise à intégrer l’hydrogène vert dans les systèmes énergétiques décentralisés en Afrique subsaharienne.
Les experts travaillent entre autres à l’élaboration de critères et d’indicateurs permettant une évaluation pratique de la durabilité des systèmes à hydrogène dans le secteur de l’énergie. Ces résultats devraient aboutir à des recommandations d’action pour les futurs systèmes. L’accent est mis en particulier sur la question de savoir comment un approvisionnement énergétique décentralisé utilisant l’hydrogène comme stockage peut contribuer à un approvisionnement énergétique à long terme, durable et économique. GH2GH est financé par le ministère fédéral de l’Environnement.
« Avec notre approche, nous voulons non seulement faire progresser l’utilisation technologique de l’hydrogène vert dans les conditions locales au Ghana, mais surtout rendre la durabilité de ces systèmes mesurable. Des données réelles issues de la pratique sont cruciales pour évaluer l’impact réel des technologies utilisées sur le développement durable », explique Semih Severengiz, directeur du Laboratoire pour la durabilité technologique de l’Université de Bochum. « Grâce à la collecte et à l’analyse continues des données sur place, nous pouvons obtenir des informations importantes sur l’évolutivité de ces systèmes. » Cela inclut non seulement des facteurs écologiques, mais également des aspects économiques et sociaux.
De nombreuses régions isolées d’Afrique subsaharienne n’ont pas accès à des réseaux électriques stables, explique Severengiz. Les batteries conventionnelles pour stocker l’énergie solaire posent des défis écologiques en termes de consommation et d’élimination des matières premières. « Nous voulons étudier si l’hydrogène vert produit localement peut représenter une alternative efficace. »
Selon une étude de la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ), environ 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne vivent sans alimentation électrique fiable, en particulier dans les zones rurales. Le taux d’électrification au Burkina Faso n’est que de 14 pour cent, tandis qu’au Ghana, il est de 82 pour cent. Le besoin de solutions d’alimentation électrique hors réseau est donc très important.
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