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L’usine de Dongfeng en Italie est plus proche

2024-08-07 02:00:00

ROMA — Dans la course pour ouvrir une usine pour produire en Italie, la pole position est occupée par Dongfeng Motors. Du moins selon ce qui a filtré, un peu astucieusement, à la veille de la table auto-convoquée par le ministre Adolfo Urso. Sommet auquel participe également Stellantis, dont le principal actionnaire est Exor qu’il contrôle également République. Réunion au cours de laquelle le ministre des Affaires devrait faire le point sur la situation. L’enjeu est deux négociations en cours : l’une avec les constructeurs chinois pour ouvrir une usine en Italie et l’autre avec Stellantis pour parvenir à un accord, qui sera reporté à septembre, pour revenir à la production d’un million de véhicules en Italie.

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Le géant étatique chinois, dont le siège est à Wuhan, envisage d’ouvrir une usine dans le sud de l’Italie, où les contributions sont plus importantes, pour créer un pôle de production pour toute l’Europe. Dongfeng, qui détient toujours 1,5 % des parts de Stellantis, aurait pour objectif de produire 100 000 voitures vertes pour le marché européen. Le projet, qui est suivi directement par le ministère et qui s’est accéléré après le voyage d’Urso en Chine et la mission du premier ministre Meloni fin juillet, pourrait inclure l’entrée dans la nouvelle société de sociétés composantes en tant qu’actionnaires minoritaires du groupe chinois. Dongfeng en Italie opère désormais avec deux sociétés, Df Italia, contrôlée par Bruno Mafrici et dont Paolo Berlusconi est actionnaire à 10%, qui s’occupe du marketing, et Car Mobility Srl. L’Etat pourrait-il également y entrer ? Pas directement, mais via des véhicules tels que la Cdp, ou en exploitant des sociétés sous contrôle public. Il n’est pas non plus exclu que la Région choisie pour l’usine puisse en assumer une petite part.

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Où pourrait se situer le site ? Le sud de l’Italie est privilégié, même si le Piémont, avec son conseiller Andrea Tronzano, affirme “avoir les cartes en main”. Certains évoquent l’ancien site Olivetti à Scarmagno, mais le chemin est tout en montée. Urso a toujours insisté sur la nécessité d’avoir un autre constructeur en Italie en plus de Stellantis pour augmenter la production automobile, même s’il s’est montré hier prudent : « Demain (aujourd’hui, ndr) nous avons la table de l’automobile, les engagements industriels de ce type ne se décident pas en un jour ou un mois, c’est un processus de production qui demande du temps. Le ministère est sur le terrain.” Une manière peut-être de ne pas trop irriter Stellantis avec qui “un échange étroit” est en cours pour parvenir à un accord.

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L’hypothèse Dongfeng laisse les syndicats perplexes. «Le ministre devrait faire la communication aux tables institutionnelles», estime Michele De Palma de Fiom qui voit d’un bon œil l’arrivée d’un autre producteur. «Nous voulons vérifier si les nouvelles sont cohérentes et s’il y aura des impacts productifs sur l’emploi», explique Ferdinando Uliano, secrétaire de la Fim. Le numéro un de l’Uilm, Rocco Palombella, parle d’une “hypothèse utopique”.



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