Les tensions ont été exacerbées par une décision française de réduire considérablement le nombre de visas délivrés aux personnes en Afrique du Nord, y compris en Algérie, car les gouvernements refusaient de reprendre les migrants expulsés de France.
Les deux pays ont repris leur coopération en décembre.
S’adressant aux journalistes à Alger, Macron a reconnu que la question “sensible” avait été discutée jusque tard dans la nuit avec le président Abdelmajid Tebboune, lors d’une réunion et d’un dîner au palais présidentiel.
“Nous partageons la même volonté” de mettre en œuvre des politiques de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic, a déclaré Macron. Cela inclut d’être “plus efficace” pour renvoyer en Algérie les personnes en séjour irrégulier en France, a-t-il dit.
La France veut avoir “une approche beaucoup plus flexible” sur l’octroi de visas aux familles de binationaux franco-algériens, artistes, sportifs et entrepreneurs, a-t-il ajouté.
Interrogé pour savoir s’il avait discuté des questions de droits de l’homme avec Tebboune, Macron a déclaré que “nous avons discuté très librement de tout”, mais n’a pas fourni de détails.
Les militants des droits de l’homme critiquent le système de gouvernance algérien qui considère les dissidents comme des criminels et ne permet pas la liberté d’expression.
Macron a déclaré que la France souhaitait renforcer son partenariat économique avec l’Algérie. Le pays est un partenaire clé dans la fourniture de gaz au continent européen, un statut qui a été renforcé au milieu de la guerre en Ukraine.
La France dépend de l’Algérie pour environ 8 % de ses importations de gaz. Aucun nouveau contrat ne devait être signé lors de la visite.
Vendredi matin, Macron s’est rendu au cimetière chrétien et juif de Saint-Eugène à Alger, où il a rendu hommage aux Français morts pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Macron, le premier président français né après la fin de la guerre en 1962, a promis un règlement des torts de l’ère coloniale. Le pays a été occupé par la France pendant 132 ans.
Jeudi, Macron et Tebboune ont convenu de former une commission mixte d’historiens qui examinera le passé depuis le début de la colonisation française en 1830 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.
Macron devait avoir une autre réunion avec Tebboune vendredi pour discuter de la paix et de la stabilité dans la région. Il devait également se rendre à la Grande Mosquée d’Alger plus tard dans la journée, avant de se rendre à Oran, la deuxième ville du pays.