Le président Emmanuel Macron accepte la démission du Premier ministre Gabriel Attal mais lui demande de rester en poste à titre intérimaire.
Le président français Emmanuel Macron a accepté la démission du gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, qui assurera désormais les fonctions intérimaires, a indiqué l’Elysée.
Il « gérera les affaires courantes jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit nommé », a déclaré le palais dans un communiqué mardi.
L’alliance centriste Ensemble de Macron a été battue par le Nouveau Front populaire (NFP), une large alliance de partis de gauche et écologistes, lors d’élections parlementaires anticipées au début du mois.
Le vote a laissé l’Assemblée nationale sans bloc politique dominant au pouvoir pour la première fois dans l’histoire de la République française moderne, et aucun gouvernement de coalition n’a encore été formé entre alliances ou partis politiques.
En attendant la formation d’un nouveau gouvernement, le gouvernement intérimaire de M. Attal sera chargé de gérer les affaires courantes de la deuxième économie de la zone euro. Il devra également veiller au bon déroulement des Jeux olympiques, qui débuteront le 26 juillet.
Le gouvernement intérimaire ne peut pas soumettre de nouvelles lois au Parlement ni apporter de changements majeurs.
« Gérer les affaires courantes, c’est mettre en œuvre les mesures déjà décidées et gérer les urgences qui se présentent. Ni plus, ni moins », a déclaré à Reuters Mathieu Disant, professeur de droit à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
« Un gouvernement sortant est privé de tous ses pouvoirs. Cela le prive complètement – et de manière tout à fait logique – de toute marge d’action politique. »
Il y a déjà eu des gouvernements intérimaires en France, mais aucun n’est jamais resté en place plus de quelques jours. Il n’y a pas de limite fixée à la durée du mandat d’un gouvernement intérimaire. Le Parlement ne peut pas le forcer à démissionner.
Attal, 34 ans, a été nommé Premier ministre de la France en janvier. Il s’est fait connaître pendant la pandémie de COVID-19 et a été ministre de l’Éducation avant de devenir Premier ministre.
En tant que ministre de l’Éducation, sa première mesure a été d’interdire la robe musulmane abaya dans les écoles publiques, ce qui l’a rendu populaire parmi les conservateurs en France.