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Forum de Davos (GR)
Au Forum de Davos (GR), le président français a estimé qu’il fallait plus investir face aux efforts massifs des États-Unis et de la Chine, pour affronter les défis de 2024.
Ce mercredi, Emmanuel Macron a appelé, depuis le Forum de Davos (GR), l’Europe à tenir le choc de «l’accélération» du monde, en plaidant pour de nouveaux emprunts communs européens, afin d’investir dans les «grandes priorités d’avenir».
«Contrer» l’influence américaine et chinoise
Le président français a estimé qu’il fallait «investir beaucoup plus» face aux efforts massifs des États-Unis et de la Chine dans l’intelligence artificielle ou le verdissement de l’industrie. Pour cela, il a incité l’Union européenne à émettre à nouveau de la dette commune, comme lors de la pandémie de Covid-19.
«2024 sera aussi une année au cœur de tous nos défis, parce que nous voyons bien le monde se recomposer sous nos yeux.»
Emmanuel Macron
Sur le plan diplomatique, Emmanuel Macron a aussi jugé que 2024 serait «une année-clé» dans le soutien européen à l’Ukraine, où il doit se rendre en février. L’UE doit donc éviter de «céder au risque de division et essayer d’avoir un agenda efficace, qui assurera le fait que la Russie ne peut ni ne doit gagner en Ukraine», a-t-il insisté, exhortant les États membres à «donner de la visibilité» à Kiev et à «réengager» leurs «efforts, quoi qu’il advienne aux États-Unis» lors de la présidentielle de novembre, qui pourrait signer le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Plus largement, le président français était venu vanter les rendez-vous français de 2024, dont le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, en juin, les Jeux olympiques à Paris, le Sommet de la francophonie et la réouverture, en décembre, de Notre-Dame de Paris, cinq ans après l’incendie qui a ravagé la cathédrale.
Il vante son bilan économique
Il a aussi mis en avant son bilan économique en France, assurant avoir réalisé toutes les réformes promises lors de sa précédente venue à Davos, en 2018, peu après sa première élection. Et a décliné un «acte II» de ces réformes économiques et du marché du travail, évoqué la veille lors d’une conférence de presse à l’Élysée.
Emmanuel Macron a confirmé vouloir «durcir les règles de l’assurance chômage» en France et annoncé son intention d’«enclencher une réforme du premier cycle universitaire, pour mieux allouer nos formations aux besoins de la nation». L’objectif est de tenir sa promesse phare en faveur du «plein emploi», alors que le taux de chômage semble stagner autour de 7,4%, après avoir baissé ces dernières années.