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Macron perd son orientation, quotidien Junge Welt, 15 juin 2024

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Macron perd son orientation, quotidien Junge Welt, 15 juin 2024

2024-06-15 01:00:00

Signal d’alarme : Après la victoire du Rassemblement National aux élections européennes, la gauche unie défile à Paris (11 juin 2024)

La gauche française se réjouit et estime avoir enfin une vraie raison à cela : la création d’un Front populaire, qui se présentera aux élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet avec des candidats d’unité désignés conjointement. Jeudi soir, les dirigeants des Communistes (PCF), des Verts (EE-LV), des sociaux-démocrates (PS) et des Insoumises (LFI, La France indomptable) ont annoncé l’achèvement : “C’est fait !”

Un « contrat pour la législature » a été publié vendredi. En conséquence, la dernière réforme des retraites devrait être abolie et les augmentations de salaires devraient compenser l’inflation. Le Pacte de stabilité de l’UE et les accords de libre-échange prendraient fin et les citoyens voudraient faire pression en faveur d’une taxe sur les riches à l’échelle européenne. La « fourniture des armes nécessaires » à l’Ukraine doit se poursuivre et les centrales nucléaires doivent être protégées par des unités de l’ONU.

Les détails personnels sont encore en cours de décision. Cela affecte particulièrement le meilleur candidat. Il est exclu qu’il s’agisse du fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon. Le suzerain toujours dominant de son parti est considéré comme inapplicable par les autres partenaires du Front populaire. Mélenchon lui-même a déclaré qu’il « ne se présenterait pas », mais qu’il « ne l’éliminerait pas non plus ».

Pendant ce temps, le chef de l’État français Emmanuel Macron semble envoyer son parti Renaissance dans les deux prochaines semaines de campagne électorale sans aucune direction claire. Macron a dissous l’Assemblée nationale dimanche dernier et – compte tenu de la défaite écrasante de sa coalition de centre “Ensemble” lors du vote pour le Parlement européen – a convoqué de nouvelles élections. Apparemment aussi dans le but de ne donner ni au camp politique de gauche ni à celui de droite le temps de se regrouper après cette décision tout à fait surprenante et de trouver des candidats pour les 577 circonscriptions, pourtant déjà minées par le Front populaire.

Les premiers sondages d’opinion montrent le camp du président loin derrière la droite du Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et son principal candidat Jordan Bardella. La gauche désormais unie dépassera facilement la renaissance de Macron. Lors d’une conférence de presse mercredi, le président a abordé le problème à sa manière : les Français doivent désormais “apporter de la clarté”. Cela signifie : choisissez soit votre centre de droite, soit les « extrémistes » et le « chaos ».

Le chef de l’Etat qualifie apparemment d’« extrémistes » « tous ceux qui ne sont plus d’accord avec lui », a-t-il ricané jeudi. Libération. Le président, qui ne se présente de toute façon pas aux élections et exercera son mandat jusqu’en 2027, tente une nouvelle fois de soutenir le fameux « camp républicain ». Des électeurs des partis bourgeois qui dans le passé n’ont porté au pouvoir que des chefs d’État comme Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Macron pour empêcher le RN.

Cela ne fonctionnera évidemment pas cette fois. Pour la première fois depuis des décennies, une gauche unie se présente aux quelque 50 millions d’électeurs éligibles comme une véritable alternative au poste de Premier ministre, avec lequel Macron devrait travailler. Une constellation protégée par la Constitution que l’on appelle en France la « cohabitation ». Afin de maintenir la gauche à l’écart du pouvoir gouvernemental, les troupes de Macron devraient trouver des partenaires dans le camp bourgeois de droite afin d’obtenir une majorité. Actuellement, seuls Les Républicains (LR) sont disponibles. Cependant, ce reste d’un ancien parti majoritaire et présidentiel, dirigé plus récemment par Nicolas Sarkozy, s’enfonce en fait dans le chaos même contre lequel Macron a mis en garde ses « chers patriotes » mercredi.

Face au déclin de l’approbation même de la part du noyau électoral bourgeois-catholique existant, orienté plus à droite, le patron de LR Éric Ciotti a tenté de s’allier au Rassemblement de Le Pen au lendemain des élections européennes bâclées. Il a convenu d’une alliance avec le prince héritier Bardella de la Marine, dont il aurait surtout bénéficié : dans le sud du pays, où vote la majorité des électeurs de droite, le RN de Bardella devrait laisser de l’espace aux Républicains, c’est-à-dire ne pas mettre en avant leur position. propres candidats dans certaines circonscriptions, y compris dans le domaine de Ciotti Pas Alpes Maritimes. Le bureau exécutif de LR n’a pas suivi cette décision et a exclu du parti son propre leader. Un numéro curieux – “théâtre absurde”, comme l’ont décrit les soi-disant chroniqueurs en direct à la télévision – qui a été interrompu par le Bureau LR avec un rejet – provisoire – général de la formation d’extrême droite de Le Pen, mais qui est loin d’être terminé.

Ciotti se considère toujours comme le président des Républicains et affirme que la base est derrière lui. Il entretient également des liens étroits avec les forces du fasciste et ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour du parti d’extrême droite Reconquête. Ils ont remporté cinq pour cent des voix aux élections européennes. Avant l’élection présidentielle du printemps 2022, il avait fait savoir qu’il préférait choisir Zemmour plutôt que de soutenir la politique prétendument « de gauche » de Macron.



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