Informations sur l’article
- Auteur, Christy Cooney et Paul Kirby
- Rôle, BBC News
- 24 juillet 2024, 03:28 BST
Mis à jour il y a 29 minutes
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques de Paris.
Il a rejeté la proposition d’une coalition de gauche de présenter une fonctionnaire peu connue, Lucie Castets, comme candidate au poste de Premier ministre. Le Nouveau Front populaire a remporté la plupart des sièges aux élections législatives de ce mois, mais pas suffisamment pour former une majorité.
“Jusqu’à la mi-août, nous ne sommes pas en mesure de changer les choses, car cela créerait du désordre”, a déclaré le président Macron avant la cérémonie d’ouverture vendredi dans le centre de Paris.
Mme Castets l’a appelé à prendre ses responsabilités et à la nommer.
Les politiciens de gauche l’ont accusé de tenter « d’annuler le résultat des élections législatives ».
L’alliance centriste de M. Macron a subi de lourdes pertes aux élections, mais il a demandé au Premier ministre Gabriel Attal et à ses ministres de rester en place sous la forme d’un gouvernement intérimaire jusqu’à ce que des remplaçants puissent être nommés.
L’interview de mardi soir à la télévision et à la radio françaises était sa première depuis cette défaite électorale.
Dans le système français, le président nomme traditionnellement un Premier ministre capable de disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale.
Aucun parti ne dispose désormais de la majorité, mais le NFP, qui regroupe quatre partis, contrôle au moins 182 des 577 sièges, ce qui le place en meilleure position pour proposer un candidat, devant Ensemble de M. Macron et le Rassemblement national d’extrême droite.
Une heure avant l’intervention télévisée de M. Macron, la gauche a présenté Mme Castets comme candidate unifiée, invoquant son action en faveur de la défense des services publics.
Mme Castets est une économiste et fonctionnaire de 37 ans qui travaille actuellement comme directrice des finances et des achats de la Ville de Paris, mais n’a aucune expérience de la politique partisane. Les premiers ministres français sont généralement des députés en exercice à l’Assemblée nationale.
La décision de nommer cette dernière peu de temps avant l’apparition télévisée du président a été perçue comme une tentative de surprendre M. Macron et d’exercer une pression politique sur lui.
Interrogée sur X, Mme Castets a déclaré que c’est « avec beaucoup d’humilité mais aussi beaucoup de conviction » qu’elle a accepté cette nomination.
Interrogé sur la proposition du NFP lors d’une interview sur la chaîne publique France 2, M. Macron a déclaré : “Ce n’est pas le problème. Le nom n’est pas le problème. Le problème est : quelle majorité peut émerger à l’Assemblée ?”
Il a également déclaré qu’aucun groupe parlementaire n’était sorti des élections avec une majorité et qu’il n’était pas encore certain lequel serait en mesure de nommer un Premier ministre.
Il a déclaré qu’il chercherait à nommer un Premier ministre bénéficiant du « soutien le plus large possible ».
Les commentaires de M. Macron ont suscité une réaction de colère chez certains membres du NFP.
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, l’un des partis constitutifs du groupe, a déclaré que M. Macron “doit sortir du déni”.
« Nous avons gagné, nous avons un programme, nous avons un Premier ministre », a-t-elle écrit sur X.
« Nos électeurs attendent désormais que les mesures de justice sociale et environnementale qu’ils ont demandées soient mises en pratique.
« Le président ne peut pas les bloquer comme ça. »
Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant radical de gauche de la France Insoumise, l’a accusé de refuser d’accepter le résultat des élections et de chercher à imposer un front républicain traditionnel.
« C’est hors de question. Respectons le vote du peuple français. Il doit l’accepter ou démissionner ! »
Les deux autres membres de l’alliance, les communistes et les socialistes, étaient tout aussi furieux. Le chef de file des socialistes Olivier Faure a déclaré que même si aucun bloc ne disposait de la majorité absolue, M. Macron devait respecter la tradition de la République et nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre.
Lors de sa première apparition publique à la radio française mercredi, Mme Castets a été interrogée sur son bilan depuis 2023 à la tête des affaires financières de Paris, une ville dont les dettes devraient grimper à 9 milliards d’euros (7,5 milliards de livres sterling) d’ici 2026.
« La dette de la ville de Paris n’a rien à voir avec la dette de l’Etat français, a-t-elle insisté. Je suis fière d’avoir participé au financement de projets à très long terme qui vont améliorer la vie des gens, la vie des Parisiens, notamment en matière d’écologie. »
Le député Rassemblement national Sébastien Chenu a qualifié la décision de la gauche de la choisir comme une plaisanterie de mauvais goût. Selon lui, son slogan serait : “J’ai ruiné Paris, maintenant je peux faire la même chose à la France”.
2024-07-24 14:41:12
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