2024-08-26 22:35:16
Le président français Emmanuel Macron a exclu lundi de nommer Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire (NFP), au poste de Premier ministre, au nom de la « stabilité institutionnelle ». Après avoir conclu son premier cycle de consultations politiques, qui se poursuivra mardi, il a affirmé qu’un gouvernement de l’alliance de gauche, qui rassemble la gauche radicale de La Francia Insumisa (LFI), des socialistes, des écologistes et des communistes, « serait immédiatement censuré ». » par les autres groupes parlementaires. La coalition a obtenu le plus grand nombre de sièges à l’issue du second tour des élections législatives anticipées du 7 juillet, qui ont plongé la France dans le blocus, avec une chambre sans majorité absolue.
“A l’issue des consultations, le Président de la République a confirmé qu’un gouvernement basé uniquement sur le programme et les partis proposés par l’alliance avec le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par tous les groupes représentés au Parlement. “Assemblée nationale”, a noté l’Elysée dans un communiqué, qui appelle également les socialistes, les écologistes et les communistes à “coopérer avec les autres forces politiques”.
Ces derniers jours, le bloc macroniste, la droite traditionnelle et l’extrême droite ont insisté sur le fait qu’ils voteraient une motion de censure contre un gouvernement NFP, non seulement pour avoir inclus des ministres de la gauche radicale de La Francia Insumisa, mais aussi pour sont du programme. Le la coalition de gauche proposeentre autres mesures, abroger la réforme des retraites de Macron, qui a augmenté l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, et augmenter le salaire minimum à 1 600 euros par mois (actuellement, c’est environ 1 400).
En France, il n’y a pas de vote d’investiture du chef de l’Exécutif. Le Premier ministre, nommé par le président, gouverne à moins qu’une majorité de l’Assemblée ne le renverse. Les dirigeants du NFP, créé pour affronter l’extrême droite, ont immédiatement réagi. Il líder de LFI, Jean-Luc Mélenchona annoncé que son parti, celui qui a le plus de poids au sein de l’alliance, présenterait une motion visant à destituer le président, comme il l’avait suggéré il y a plus d’une semaine. La procédure a cependant peu de chances d’aboutir, puisqu’elle nécessite le soutien des deux tiers des députés et des deux tiers des sénateurs.
L’homme politique a multiplié les pressions pour la nomination de Castets ce week-end et a demandé au bloc macroniste et à la droite traditionnelle s’il n’y aurait plus de veto sur un gouvernement de gauche si son parti acceptait de ne pas y adhérer. “S’ils répondent non, nous pouvons dire que les ministres insoumis ne sont qu’un prétexte, et que ce que vous ne voulez pas, c’est le programme” du PFN, a-t-il déclaré dans une interview télévisée.
L’alliance de gauche a revendiqué les clés du gouvernement en obtenant 193 sièges sur les 577 que compte l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement. Le bloc présidentiel, composé de trois partis de centre et de centre-droit, en a obtenu 166 ; et le Rassemblement national d’extrême droite, 126. Macron considère cependant que personne n’a gagné les élections et que, comme il n’existe pas de bloc avec une majorité suffisante, il faut former une coalition majoritaire avec des députés du centre, de la gauche et la droite modérée.
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L’objectif est d’obtenir une « majorité solide », c’est-à-dire stable et « nécessairement plurielle », a souligné le président. Il l’avait déjà souligné mi-juillet, dans une lettre aux Français, et juste avant les JO de Paris, dans une interview télévisée le 23 juillet.
« Irresponsabilité démocratique »
Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti écologiste, a qualifié la déclaration de Macron de « honteuse ». “Invoquer la stabilité alors que le Gouvernement a été dissous sans aucune concertation et qu’il refuse d’accepter les résultats d’une élection à laquelle les Français ont participé massivement est une dangereuse irresponsabilité démocratique”, a-t-il dénoncé. sur le réseau social.
Le secrétaire national du parti communiste, Fabien Roussel, a indiqué qu’il ne participerait pas aux nouvelles consultations organisées par Macron. “Ils ne veulent pas que les choses changent, ça n’a pas de sens que nous partions”, a-t-il déclaré dans une intervention sur la chaîne BFMTV, dans laquelle il a également appelé à “une grande mobilisation populaire”. Quelques heures plus tôt, les dirigeants du NFP avaient annoncé qu’ils ne reviendraient pas rencontrer Macron à moins qu’il ne s’agisse de discuter d’un gouvernement avec sa candidate, Lucie Castets, en tête.
Ce lundi, le président français a repris les consultations politiques entamées vendredi et qui, selon l’Elysée, se concluront par l’annonce d’un Premier ministre. La pression augmente pour qu’un gouvernement soit nommé maintenant, après que les dernières élections législatives ont laissé le pays dans le flou, avec une chambre divisée en trois blocs, tous loin de la majorité absolue de 289 sièges.
Macron a débuté le tour vendredi avec le NFP, suivi par les membres du bloc présidentiel et le parti conservateur Les Républicains (LR), qui a remporté 47 sièges. Lundi, c’était au tour du Regroupement national (RN) qui a confirmé qu’il censurerait « tout gouvernement de gauche ». Après la réunion, la chef du parti, Marine Le Pen, a accusé le président d’être responsable du « chaos politique » que connaît le pays. Le président a également rencontré l’allié du RN Éric Ciotti, qui appartient au secteur le plus à droite de LR, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher.
La Constitution ne fixe pas de délai pour que le chef de l’État nomme un Premier ministre. Mais le temps presse. Le Gouvernement est au pouvoir depuis le 16 juillet et la situation commence à susciter une certaine impatience au sein de la population. Les Jeux Paralympiques de Paris débutent mercredi et la France doit approuver les budgets pour 2025 et les présenter au plus tard le premier mardi d’octobre à la chambre basse du Parlement.
La fin du cycle de consultations a coïncidé avec la rentrée –le début du cours– du Medef, le syndicat patronal français. “Les chefs d’entreprise sont inquiets et il ne faut pas les rendre nerveux avec une situation politique floue qui dure trop longtemps”, a déclaré son président, Patrick Martin.
Le casse-tête politique n’est pas encore résolu en France, où la culture de coalition est mal ancrée. Des compromis seront toutefois nécessaires, puisque de nouvelles élections législatives ne pourront pas être convoquées avant un an.
Les conservateurs LR [hermanados con el PP] Fin juillet, ils ont proposé un « pacte législatif » à la coalition présidentielle. Mais le président du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, exclu une « coalition gouvernementale ». “Nous sommes indépendants et nous continuerons de l’être”, a-t-il insisté. Avec les centristes (166), ils dépasseraient le NFP, mais seraient encore loin de la majorité absolue.
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