Macron remporte le premier match et conserve la présidence de l’Assemblée nationale avec le soutien de la droite

2024-07-18 23:01:03

ParisOnze jours après les élections législatives, la première session de la nouvelle Assemblée nationale s’est terminée par une victoire étroite mais importante du président Macron. Yaël Braun-Pivet, macroniste et présidente de la chambre basse jusqu’à sa dissolution en juin, a obtenu jeudi une majorité de voix qui lui permet de conserver son poste, même si elle l’a emporté par 13 voix seulement.

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Braun-Pivet a été réélu à la majorité simple lors du troisième et dernier vote (220 voix), vraisemblablement avec les voix de la droite (Les Républicains). Le communiste André Chassaigne, candidat de l’alliance des partis de gauche (le Nouveau Front populaire, NFP), est resté très proche du candidat macroniste (207 voix), tandis que le candidat de l’extrême droite n’en a obtenu que 141.

Le vote était secret, mais la formation conservatrice a retiré son candidat après le premier vote. Il est donc évident que les Républicains ont ensuite soutenu Braun-Pivet. Certains médias français évoquent un possible pacte préalable entre le locataire de l’Elysée et la droite. Et de fait, les partis de gauche parlent de « vol » et dénoncent les « martingales » entre Macron et la droite pour la présidence.

Le bloc de gauche a également dénoncé le fait que les 17 députés qui sont ministres – par intérim – ont pu voter. Selon la Constitution française, les membres du gouvernement n’ont pas le droit de vote, mais les macronistes soutiennent qu’ils le peuvent si l’exécutif est en place. Macron a accepté la démission du gouvernement mardi précisément parce qu’il était conscient que le vote d’aujourd’hui serait très serré.

Macron, renforcé

Quoi qu’il en soit, le fait que le parti du président ait réussi à conserver la présidence de l’Assemblée renforce Macron à un moment difficile où il doit décider de la couleur politique du Premier ministre et du nouveau gouvernement. Il est fort probable que le Président de la République utilisera désormais la réélection de Braun-Pivet comme argument pour refuser le poste de Premier ministre à l’alliance de gauche. Macron a déjà nié que le NFP ait remporté les élections, même si c’est l’alliance électorale qui a remporté le plus de sièges, et a toujours soutenu qu’il existait des majorités alternatives dans le bloc de gauche. C’est son argument pour ne pas laisser le gouvernement entre les mains du NFP.

Le président parie sur une grande coalition sans partis extrémistes, mais les socialistes et écologistes, pour l’instant, ne veulent pas briser le bloc de gauche. Face à son refus de s’allier avec les macronistes, le président a tenté de trouver des soutiens à droite. Il pourrait désormais tenter d’explorer un accord gouvernemental avec les Républicains, mais cela ne sera pas facile. Il lui faudrait une majorité plus large que les 210 sièges obtenus jeudi par le président de l’Assemblée.

fragmentation

Le vote de cet après-midi – en trois tours – a duré près de cinq heures. Pour la première fois sous la Ve République, le résultat était absolument incertain et il a été souligné qu’il s’agissait d’une Assemblée complètement fragmentée et sans majorités claires. Les 210 voix de Braun-Pivet sont loin des 289 de la majorité absolue.

L’alliance de la gauche n’a pas réussi à imposer son candidat, ce qui anticipe les difficultés qu’elle aura pour que le président Macron cède et nomme un Premier ministre issu du bloc Nouveau Front populaire. Ce vendredi, il faudra choisir les nouveaux membres de la table et les présidents des commissions parlementaires, et le bloc de gauche a déjà demandé un cordon sanitaire pour empêcher l’extrême droite d’occuper certaines positions, notamment de table. .

Tension à gauche

Les partis du NFP avaient présenté un seul candidat à la présidence de l’Assemblée convenue entre les quatre principales formations de l’alliance, mais ils continuent de ne pas s’entendre sur le nom du candidat au poste de premier ministre. Près de deux semaines après les élections législatives, aucun accord n’est trouvé et la tension entre les partis augmente. Mardi, France Insoumise (LFI) a quitté la table des négociations accusant les socialistes de vouloir imposer leur candidat. Mais les socialistes, les écologistes et les communistes se sont mis d’accord sur un nom que les insoumis n’acceptent pas pour l’instant.

Il s’agit de Laurence Tubiana, une économiste et diplomate de 73 ans, connue pour être l’une des architectes de l’accord de Paris sur le climat. Tubiana se définit comme “une femme de gauche et écologiste” et s’est montrée ce jeudi prête à devenir première ministre. “Lorsqu’il y a une crise politique, une réponse doit être donnée. Nous avons besoin d’une personne de gauche et, si ce doit être moi, je le serai”, a-t-il déclaré. Les insoumis considèrent Tubiana trop « compatible avec Macron » et s’y opposent donc.



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