Nouvelles Du Monde

Madonna, la revanche de la matriarche de la pop à Barcelone

Madonna, la revanche de la matriarche de la pop à Barcelone

2023-11-02 01:56:00

Il a toujours résisté à jouer la carte des « plus grands succès », la considérant comme un abandon à la nostalgie, mais à ce stade du jeu, avec quatre décennies d’expérience, des succès à donner et à vendre, 65 anniversaires accumulés et six enfants, Madone Elle est la matriarche pop universelle capable de se permettre de se retirer pour montrer son héritage. Ce fut le cas ce mercredi lors du premier de leurs deux concerts à Sant Jordi (les seules dates en Espagne), des podiums pour une extravagance joyeuse et une frénésie de tubes avec une pincée de mélancolie.

Oublions la caricature, cette madone pixellisée et cette chair de scalpel qui semble lutter contre le temps. La première chanson de la soirée, “Rien ne compte vraiment”, qu’elle a dédié en 1998 à sa petite fille Lourdes, avait le goût d’un manifeste pour adultes : lorsqu’elle était jeune, disent les paroles, elle ne se souciait que de s’amuser et de « vivre égoïstement », un ordre perturbé par la maternité. Madonna, seule sur la grande scène circulaire, dans l’ombre, avec sa longue robe noire de prêtresse et son diadème liturgique, allumant la mèche une heure et vingt minutes de retard. Attente animée par les huées du public et en l’absence d’explications ou d’excuses.

Lire aussi  Romans d'amour : c'est pourquoi les femmes aiment lire des scènes de sexe explicites

New York dans les années 80

La colère a été laissée de côté, comme cela arrive habituellement, dès que le spectacle a pris son envol. Le scénario de « The Celebration Tour » affiche une dynamique chronologique, avec un premier acte consacré au « remake » des années 80 : du brouhaha de ‘Everybody’, mettant l’accent sur le New York de ses débuts, sur un ‘Into the groove’ enveloppé de sons de synthétiseur. Madonna, se balançant avec des manières juvéniles, exhibant le prodige de chanter (ou de faire semblant) et de courir en même temps, entourée d’une troupe habillée à la mode enragée de 1984. Labyrinthe de podiums sur la piste et d’écrans vidéo qui s’étendaient et se rétractaient de un sujet à un autre.

La Mme Ciccone a parlé pour nous accueillir dans un spectacle qu’il a présenté comme « l’histoire de ma vie », en se souvenant de ses premiers pas à New York, « il y a un million d’années ». Et il met le cap sur Barcelone avec un retentissant « I love this city », guitare électrique au poing, prêt à ajouter un peu de rock à « Burning up ». De là à « Ouvre ton cœur » et à un « Vacances » souriant sous la boule à facettes. Une des chansons les plus simples et les plus efficaces de son répertoire, qui se croise avec un clin d’oeil à ‘I Want Your Love’, de Chic.

Lire aussi  Le président du British Museum s'excuse pour les vols et impute la crise à la « pensée de groupe »

Sexe et religion

La lecture personnelle de la religion de Madonna, ce classique, est apparue dans un « Comme une prière » avec des chœurs monastiques, des moines encapuchonnés et une bacchanale de corps à moitié nus enchevêtrés dans des croix aussi grandes. Il lui manquait le punch du « crescendo » final, mais a offert un souvenir à Prince, un autre champion du dialogue entre le sexe et Dieu. Et de là, nous avons fini avec “Erotica”, qu’elle chantait en peignoir entre trois ring de boxe, rencontrant une version d’elle-même qui recrée la scène du lit de la “Blond ambition tour”, de 1990.

« Hung up », une chanson de 2005 avec un « sample » d’Abba, a fait sensation, qui a élargi le rayon générationnel de l’époque. Et que dire de la voluptueuse maison « Vogue ». Il y a eu des changements de cycle dus à la ballade « Bad girl », avec sa fille Mercy James au piano, et à un parlement en faveur de « l’hospitalité radicale » et de « l’accueil de l’étranger ». Et Madonna éleva la voix ‘Je survivrai’le tube de Gloria Gaynor, a été Evita pendant quelques minutes et a évoqué un autre collègue perdu, Michael Jackson, épousant « Like a virgin » avec « Billie Jean ».

Lire aussi  Time Bandits de Taika Waititi obtient une bande-annonce pour Apple TV+

La figure maternelle

La demande de jalons pop était de premier ordre, même si Madonna en a laissé quelques-uns dans la chambre : il n’y a pas de place sur cette tournée pour ‘Material girl’, ‘Who’s that girl’, ‘True blue’, ‘Express yourself’ ou ‘Music’ . Et aucune trace de leur dernier album, « Madame X ». Au lieu de cela, certains numéros sont passés un peu inaperçus, comme « Mère et Père », inspiré par la perte de sa mère alors qu’il n’avait que cinq ans.

Utiliser des lettres récenteso ‘La belle île’ o ‘Rayon de lumière’, Accueillie comme une manne par un public couvrant plusieurs générations, Madonna a dominé, et est venue donner un coup de pouce à ceux qui, dans les années 80, la qualifiaient de jouet éphémère. Et l’histoire continue.



#Madonna #revanche #matriarche #pop #Barcelone
1698914121

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT