2024-04-26 15:24:54
J’étais encore enfant, mais je me souviens avec nostalgie de ma première passion : l’harmonica. Ma mère avait un cousin, Manoel, qui était joueur de cornemuse et jouait avec un harmonica rouge et je trouvais cet instrument magnifique, en plus il était rouge et je n’ai jamais caché quelle couleur j’aimais vraiment. J’ai grandi avec le rêve d’apprendre à jouer de l’harmonica et j’ai même essayé une fois ou une autre, mais comme je n’avais pas les moyens financiers d’acquérir une cordeona – qui coûtait toujours cher, le temps a passé et je n’en ai jamais vraiment joué.
Une des plus grandes frustrations de ma vie.
Déjà dans la Capitale, depuis quelques années, je déambulais beaucoup dans le Centre et, à chaque fois, j’apercevais un accordéon dans la vitrine d’un magasin sur Cel. Vicente ou Alberto Bins, je me suis arrêté pour admirer et rêver. Une fois, il y avait un Todeschini – Super 8 – rouge, qui était si beau et si imposant qu’il m’a fait entrer dans le magasin pour essayer de négocier, bientôt abandonné par la réalité qui m’a frappé l’épaule et m’a dit : “tu vois, allons-y ?”
Dans le même quartier, je suis devenu un habitué des magasins de disques et le premier que j’ai acheté de ma vie était celui du grand joueur de cornemuse Albino Manique – un montagnard de São Chico – qui, à cette époque, avait déjà un grand succès avec Chico Castilhos et Os Mirins. Il n’y a pas eu beaucoup de fois dans ma vie où j’ai pleuré sauf des moments tristes, mais à part le vieux Colorado des gloires, de temps en temps les doigts de Manique sur le clavier me remplissaient la poitrine d’émotion. C’était du velours pour les oreilles, de la poésie sous forme de chanson…
Et comme j’aimais beaucoup le fandango, et je l’aime encore aujourd’hui, on ne peut pas parler de danse gaucho sans évoquer Mestre Albino Manique, le « roi des vaneirinhas ». Manique, pour ceux qui ne le savent pas, a révolutionné l’harmonica de danse et, aujourd’hui encore, son école est présente sur les scènes des CTG, des salles paroissiales, des clubs et de tout lieu propice à la bonne musique. Et de bonnes chansons que Manique et le groupe Os Mirins avaient en réserve : « Bombachudo », « Baile de Candieeiro », les « Vaneirinhas : do Adeus ; d’amour; la Saudade. Et quel fut peut-être son plus gros succès, le classique »Tôt le matin» :
“l’étoile de l’aube se lève, préfigurant l’aube… »
Parce que la star de Dalva émergeait déjà à la fin du match de l’Internacional en Équateur. Oui, en effet, l’Inter jouait à Manta, même si ce n’était que « dans le corps », car l’âme restait à Porto Alegre. Ce n’était pas une bonne performance, ni une performance pragmatique : peut-être l’était-elle en première mi-temps, étant donné que l’équipe s’est clairement épargnée – ce qui n’a servi à rien lorsqu’elle a dû courir en seconde période pour assurer le résultat contre une équipe semi-amateur. On pourrait dire que la performance frôlait la médiocrité : nous avons terminé le match avec trois défenseurs, deux arrières droits, deux milieux centraux et deux avant-centres et aucun milieu de terrain. Je ne le ferai pas parce que la victoire est la victoire et la victoire signifie que c’est la fin.
Certains ont dit que les victoires comme celles d’hier créaient la « coquille » pour former une équipe championne. Peu importe. Pourtant, l’équipe semblait vraiment être dans le « capot de l’harmonica ».
Lorsqu’il a arrêté de danser il y a quelques années, chaque fois qu’une image d’Albino Manique apparaissait, il portait un maillot Internacional : en plus d’être un serrano et un top piper, il était aussi un grand Colorado – avec les quatre côtés. Un homme aux multiples qualités, peut-on le constater. Eh bien, hier, à l’âge de 80 ans, Albino Manique est décédé et, comme le destin l’a voulu, son Colorado de gloires est entré sur le terrain et a gagné. Gagner était tout ce qui comptait, c’est la vérité.
L’Inter a gagné pour nous tous et aussi pour Albino Manique, une légende. Internacional est aussi une légende : une légende de gloires. Du passé et de ceux à venir.
« C’est l’aube, reprise du jour où le soleil ne tardera pas à se lever… »
SHORTS
– En première mi-temps, je pensais que seul Coudet voulait gagner. Puis est arrivée la seconde mi-temps et il a tué l’équipe de telle manière que le professeur Pardal était un peu jaloux ;
– Mais c’est aussi vrai qu’à partir du milieu de terrain, les choses étaient crasseuses sur le banc. La non-entrée de Bruno Gomes était donc injustifiée ;
– Le jeune Gustavo Prado se sentait un peu aux commandes. Cependant, il n’a pas joué comme il le devrait : jouer aux cartes ;
– Plus que la déception du but, Rafael Borré m’a vraiment fait plaisir en mettant le ballon sous le bras et en précisant qu’il tirerait le penalty, même avec toute la pression autour de lui ;
– Maurício marche sur une ligne fine de manque de confiance, d’insouciance et de paresse. Il serait déjà à la banque s’il n’y avait pas le DM complet ;
– Tout n’est pas rose : l’équipe des moins de 20 ans est en dernière position du championnat (4 matchs et 4 quatre défaites) et l’équipe féminine subit une honte similaire. La faute à la politique ou à l’incompétence ? Peut-être les deux;
– Coudet l’a dit et il a raison : dimanche c’est la Journée de la Mer Rouge à Beira Rio !
QUESTION
L’Inter est-elle l’équipe du matin ?
Avec la bénédiction de la star Cristian, chroniqueur du jour, exceptionnellement vendredi.
*À TEMPS et en parlant de l’Équateur : aujourd’hui, c’est la journée du gardien de but. Aujourd’hui c’est l’anniversaire de MANGA, légende de la méta Colorado. Félicitations et longue vie, Manguita Fenômeno !
PACHÉCO
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