Maestro Espada, critique de son album La Despedía (2024)

2024-09-18 08:54:41

Les frères Alejandro et Víctor Hernández ont déjà une solide expérience sur la scène électronique et en tant que musiciens, tant en solo qu’en tournée avec Guitarricadelafuente. Pour leurs débuts en tant qu’entité créative, ils ont fait appel à Raül Refree, un artiste-producteur agité qui apporte une valeur ajoutée aux projets dans lesquels il est toujours profondément impliqué. Le vaste CV du Barcelonais aux côtés de Lee Ranaldo, Rosalía, Albert Pla et Silvia Pérez Cruz parle avec éloquence d’une vision large qui s’élargit désormais avec cette œuvre unique, qui pourrait constituer une étape importante. L’implication de Refree atteint ici également la partie instrumentale.

Faisant confiance à leur vision sonore, les Murciens explorent leur mémoire et leurs racines, retrouvant leur enfance et une image mythique de leur terre, entre chants de jardins, fêtes et groupes. Loin d’une perspective académique, ils construisent des ponts entre tradition et avant-garde. À une époque où le présent est trop souvent justifié en insultant le passé comme un univers rongé par les mites de gens moins intelligents et plus pauvres que nous (l’arrogance des nouveaux riches), ils récupèrent des temps, des sons, des structures et des émotions d’il y a des siècles. Mais en ramenant tout au présent et au futur d’une manière évocatrice et aussi romantique.

Il est inévitable de penser aux magistral exercices de synthèse qui sont faits ici depuis quelques temps, mais il est juste de reconnaître la singularité de ce travail : “Je lui ai dit au revoir” –avec pour axe le chant mélancolique et merveilleux– va dans une direction différente en termes de vêtement instrumental ; C’est un collage austère d’échantillons, de voix et d’instruments, de percussions imaginatives et même de guitares déformées, résolu avec courage et réussite.

Maître de l’épée Ils synthétisent des instruments électroniques et acoustiques formant un tout solide. Entre nudité et sombre densité, les douze compositions, souvent inspirées d’œuvres populaires du passé, nous entraînent par la main dans un voyage qui revendique avec élégance un recueil de chansons fait de murmures et de suggestions. Ainsi, à partir du bel art intemporel de l’atelier d’Albert Romagosa, le voyage devient très émouvant, ce qui est finalement le plus important.



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