La chaleur durant le mois de mai dernier s’est fait ressentir, accentuée par l’absence d’eau potable dans les robinets en raison du déficit pluviométrique. Le récent bilan climatique de Météo France (paru le 21 juin), relève des températures exceptionnellement élevées surtout au Lamentin. Un record de chaleur a également été atteint dans la commune voisine de Ducos, avec plus de 37°C.
Quand il fait chaud, il y a ce que l’on ressent et ce que les spécialistes mesurent. Les données scientifiques ainsi recueillies durant le mois de mai par Méto France confirment que “le mois de mai 2024 a été un mois exceptionnellement chaud.” “Seul le mois de mai 2020 a été plus chaud”.
Le mois de mai est marqué par ses températures élevées, avec 2 vagues de chaleur notables. La première, débutant le 9 mai, a duré 13 jours, et la seconde, moins intense, a eu lieu le 29 mai et a duré 4 jours. Les températures minimales mensuelles sont restées supérieures aux normales saisonnières, avec des écarts dépassant largement les 1°C sur l’ensemble de l’île.
Le Nord et le Centre-Est de l’île ont particulièrement ressenti des nuits chaudes, avec des relevés de 27.0°C au François et 23.6°C à Ajoupa-Bouillon, soit des écarts respectifs de +2.3°C et +2.1°C par rapport à la norme.
Les services de Météo-France enregistrent “une température extrême” de 37,3° à Ducos le 14 mai.
Au Lamentin, les températures ont été “exceptionnellement élevées en mai”. La localité a enregistré 27 jours où la température minimale était supérieure ou égale à 25°C, soit 2.7 fois plus que la norme.
Concernant les températures maximales, 30 jours ont été relevés avec des températures égales ou supérieures à 32°C, alors que la norme est de 4 jours.
L’ensoleillement a également été notable, avec un total de 237 heures et 42 minutes d’ensoleillement en mai 2024, comparé à une moyenne de 216 heures et 45 minutes entre 1991 et 2020.
Des températures exceptionnellement élevées au Lamentin en mai
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“Le bilan pluviométrique de mai est alarmant”avec un déficit de précipitations sur l’ensemble du territoire. La moitié nord de l’île a enregistré un manque de pluviométrie compris entre 30 et 40%, tandis que le sud-est a connu une lacune hydrique allant jusqu’à 50%.
Certaines zones comme les Anses d’Arlet, le Saint-Esprit et le Robert, ont eu des cumuls pluviométriques légèrement déficitaires (-10%) ou conformes aux références mensuelles. Seul le 26 mai a été marqué par un maximum de précipitations, avec 76 mm relevés au Diamant, dues à des averses intenses liées au passage d’une onde tropicale.
Côté soleil, mai a largement dépassé les normes avec près de 21 heures d’ensoleillement en plus, particulièrement à partir du 20 mai.
En janvier dernier, la Martinique a connu des précipitations largement excédentaires, suivies d’un déficit marqué en février. La pluviométrie a été partagée en mars et pauvre en avril.
Par contre, mai est resté largement déficitaire, contribuant à un bilan pluviométrique plus qu’insuffisant pour les 5 premiers mois de l’année. La majorité du territoire a enregistré entre -20 et -30% de pluies, à l’exception de la Caravelle à Trinité, habituellement peu arrosée.
2024-06-22 20:30:01
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