2024-12-12 12:53:00
Maïka Makovski revient avec son huitième album studio, “Bunker Rococo”trois ans après l’apparition de “MKMK” mais le passage du temps est perceptible dans l’album le plus soigné et le plus abouti de sa carrière, une œuvre dans laquelle il a recherché une approche plus expérimentale dans laquelle le robotique se mélange à l’organique de manière assez fluide, obtenant ainsi un album qui sonne comme tel, un ouvrage complet et fermé plutôt qu’une liste Spotify.
L’album s’ouvre avec quelques synthés et Maika chantant “Muscles voitures de 1973” dans lequel cela sonne totalement comme le Saint-Vincent le plus froid, même si la chanson se développe d’une manière différente, avec les synthés se mélangeant parfaitement aux cordes, un début qui en dit long sur cet album dans lequel les chansons coulent et se rejoignent. autres. “Juste un garçon” Il a une touche ‘synth pop’ et électro qui se marie très bien avec sa mélodie entraînante.
L’empreinte d’Annie Clark revient “Ma tête est un vampire”même si les échos sont ici ceux du premier Saint-Vincent, où les parties les plus synthétiques se fondent dans des caresses organiques. “Ingrédients exotiques” C’est celui qui commence de manière moins exotique musicalement, une belle guitare électrique avec un écho, jusqu’à atteindre un refrain très mélodique.
Au début du squelette “La Confrérie” le fantôme du plus fascinant PJ Harvey se promène, même si la chanson se développe une fois de plus sur d’autres chemins tout aussi mystérieux comme un pont totalement rococo. Dans “Syrinx” avec un tempo étrange de 7/8, on entend des échos de folk et de jazz, avec ce saxophone Donny McCaslin qui nous emmène directement au “Étoile noire” de David Bowie, une chanson risquée et inquiétante
Dans “Série B”un duo mystérieux à mi-chemin entre folk et chanson d’auteur, avec un grand virage final vers une pop ensoleillée mais aussi avec une pointe expérimentale, on retrouve des points communs avec le grand Aldous Harding.
La clôture est avec la belle “La porte”un morceau de pop acoustique et baroque qui conclut un album dans lequel Makovski a pris pas mal de risques, où chaque arrangement est soigné à la perfection, avec une production exquise et un sentiment de travail un peu laissé de côté.
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