La certification Malhar : une controverse autour de la viande “100% hindoue”
Une nouvelle certification de viande lancée par le gouvernement du Maharashtra suscite la polémique. Le ministre Nitesh Rane a présenté cette initiative comme une garantie que les boucheries vendant du mouton sont « 100 % détenues par des hindous et exemptes de falsification ». Rane a précisé que les commerçants hindous vendant du mouton “jhatka” recevraient la “Certification Malhar”, encourageant les consommateurs hindous à acheter exclusivement auprès de ces vendeurs certifiés.
Cette initiative a provoqué de vives réactions politiques.L’opposition dénonce une division de la société, tandis que le gouvernement du Maharashtra, dirigé par le BJP, n’a pas officiellement soutenu l’initiative, préoccupé par l’implication de l’État dans les choix alimentaires.
Certains remettent en question la légitimité de cette certification. un leader du NCP (faction Sharad Pawar) a demandé : « S’il s’agit d’un program gouvernemental officiel, pourquoi le ministre en chef ne l’a-t-il pas lancé ? Qui est le propriétaire de cette société de certification ? », suggérant des intérêts privés cachés.
Tentons de comprendre cette controverse.
Comment une certification de mouton peut-elle mener à une division religieuse ?
Table of Contents
Les élections municipales approchent dans le district de Pune. Cette question pourrait devenir un point de friction politique majeur, influençant le discours communautaire et culturel au Maharashtra.
Le débat sur les choix alimentaires et l’identité religieuse ajoute une dimension supplémentaire au climat politique déjà tendu de l’État.
Controverse autour de la promesse d’une loi anti-conversion : Avant les élections de l’année dernière, la promesse du Bharatiya Janata Party d’une loi anti-conversion et de l’absence de quotas pour les minorités a alarmé les membres des communautés minoritaires. Des leaders de la communauté chrétienne ont conseillé à leurs membres de voter massivement pour « les partis qui respectent la Constitution ».
« Les chrétiens sont visés par les lois anti-conversion, qui créent un environnement où la conversion à une religion minoritaire est très dangereuse, et où le partage de l’Évangile peut conduire à la persécution. »
Controverse autour du haji Malang Dargah : Il y a un an, le ministre en chef du Maharashtra avait affirmé que le tombeau d’un missionnaire arabe, venu en Inde il y a plus de 700 ans, était un temple hindou, promettant de le « libérer ».
* Un rapport récent affirmait qu’une réunion de Gram Sabha dans le village de Madhi avait utilisé abusivement des signatures pour adopter une résolution visant à boycotter les commerçants musulmans qui se rassemblaient au sanctuaire de Kanifnath pour la foire annuelle de Madhi. Au fil du temps, le sanctuaire de Kanifnath a acquis des marqueurs visuels affirmant qu’il s’agit d’un sanctuaire « hindou ».
Que sont le “jhatka” et le “halal” ?
La controverse autour de la “Certification Malhar” ajoute une nouvelle dimension aux débats existants sur les choix alimentaires.Il ne s’agit pas seulement de préférences alimentaires, mais aussi d’une connexion religieuse.
La “Certification Malhar” est destinée aux commerçants vendant du mouton “jhatka”. Le “jhatka” est une méthode non islamique qui consiste à assommer l’animal d’un seul coup à la tête pour assurer sa mort immédiate.Les sikhs préfèrent généralement cette méthode.
Les partisans de la méthode Jhatka affirment qu’il s’agit d’une pratique plus éthique, car l’animal est tué instantanément sans souffrance prolongée.
D’autre part, le “halal” est la méthode islamique d’abattage qui consiste à saigner lentement l’animal pour « drainer tout le sang ».
La plateforme MalharCertification.com, promue par Nitish Rane, est dédiée aux fournisseurs de viande “jhatka” et est gérée exclusivement par des hindous de la communauté Khatik.
Selon le site web,la viande certifiée est « fraîche,propre,exempte de contamination par la salive » et n’est pas mélangée à d’autres viandes animales.
Le site web mentionne déjà les noms et les adresses d’une quinzaine de boucheries à Pune et dans ses environs.
Jhatka + Hindou = Mouton Malhar : Quoi de neuf ?
Le mouton “Malhar” peut être considéré comme une extension de la viande “jhatka”, promue comme une initiative pour les consommateurs hindous avec une certification introduite par le ministre du Maharashtra, Nitesh Rane, exclusivement pour les commerçants hindous de mouton.
La demande de produits non Halal augmente, comme en témoigne la décision d’air India de passer à des aliments non Halal pour les passagers hindous et sikhs en novembre dernier.
La Certification Malhar : Une Controverse Autour de la Viande “100% Hindoue”
Une nouvelle certification de viande,la “Certification Malhar”,lancée dans le Maharashtra,suscite une vive controverse. Promue par le ministre Nitesh Rane, elle vise à garantir que les boucheries de mouton sont détenues par des hindous et que la viande, préparée selon la méthode “jhatka”, est authentique. M. Rane encourage les consommateurs hindous à privilégier les boucheries certifiées Malhar. [[1]][[2]][[3]]
Cette initiative a provoqué de fortes réactions.L’opposition la qualifie de divisive, tandis que le gouvernement du Maharashtra, dirigé par le BJP, hésite à la soutenir officiellement, craignant une implication excessive de l’État dans les choix alimentaires. Des doutes persistent quant à la légitimité de la certification, son manque de soutien officiel et l’éventuel rôle d’intérêts privés.
Comment une certification de mouton peut-elle mener à une division religieuse ?
L’approche de la certification Malhar, axée sur l’identité religieuse des bouchers, s’inscrit dans un contexte politique tendu, notamment à l’approche des élections municipales de Pune.Le débat sur l’alimentation et l’identité religieuse exacerbe les tensions communautaires existantes. Des initiatives comme les promesses de lois anti-conversion du BJP [[2]] ou les controverses autour de sites religieux comme le Haji Malang Dargah contribuent à ce climat délétère.
Que sont le “Jhatka” et le “Halal” ?
La certification Malhar concerne la viande “jhatka”, méthode d’abattage consistant à assommer l’animal d’un seul coup. Elle est souvent privilégiée par les sikhs et considérée comme plus éthique par ses partisans, car elle évite une souffrance prolongée. À l’inverse, la méthode “halal” implique un saignement lent afin de “drainer tout le sang”. [[2]] La plateforme MalharCertification.com, gérée par des hindous de la communauté Khatik, promeut la viande “jhatka” comme fraîche, propre et non contaminée.
Jhatka + Hindou = Mouton Malhar : Quoi de neuf ?
La certification Malhar étend le concept de viande “jhatka” en ciblant spécifiquement les consommateurs hindous. L’initiative de Nitesh Rane, limitée aux bouchers hindous, témoigne d’une demande croissante de produits non “halal”, illustrée par la décision d’Air India de proposer des repas non “halal” aux passagers hindous et sikhs. [[3]]
| Méthode d’abattage | Communauté | Certification |
|—|—|—|
| Jhatka | Hindoue (principalement), Sikhe | Malhar |
| Halal | Musulmane | – |
FAQ
Qu’est-ce que la certification Malhar ? une certification pour les boucheries de mouton “jhatka” détenues par des hindous au Maharashtra.
Quelle est la méthode “jhatka” ? L’abattage par un coup à la tête pour une mort instantanée.
Pourquoi cette certification est-elle controversée ? Suscite des débats sur la division religieuse et l’implication de l’État dans les choix alimentaires.
Qui gère MalharCertification.com ? Des hindous de la communauté Khatik.