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GOOD salue la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, alias Mohammed Deif.
Même si les mandats d’arrêt de Netanyahu et Gallant ne mèneront probablement pas à leur arrestation ni à un cessez-le-feu immédiat, le fait qu’ils aient été émis est important pour deux raisons :
Ils représentent une riposte importante à l’impunité avec laquelle Israël mène son génocide sous couvert de la protection américaine aux Nations Unies (selon Israël, Deif est déjà mort) ; et
Ils forceront les fournisseurs d’armes à Israël qui ont été utilisées pour perpétrer le génocide, principalement les États-Unis et l’Allemagne, à affronter l’immoralité d’armer une nation qui, selon la CPI, est dirigée par un criminel de guerre.
Les mandats d’arrêt revêtent également une importance symbolique pour la CPI elle-même, car c’est la première fois que la Cour agit contre des criminels de guerre présumés que l’Occident considère comme des amis.
Malheureusement, l’exécution des mandats d’arrêt de la CPI a été réduite à des décisions politiques, que les pays soient ou non signataires du Statut de Rome, qui a créé la Cour. L’incapacité de l’Afrique du Sud à procéder à l’arrestation du président soudanais Omar Al-Bashir alors qu’il était dans le pays en 2015 a contribué à ce malaise.
Ignorant nos propres obligations en vertu du droit international, il est très difficile pour l’Afrique du Sud d’insister sur les autres pour qu’ils respectent les décisions de la CPI.
Le GOOD Party a soutenu et encouragé la demande du gouvernement sud-africain auprès de la Cour internationale de Justice pour que la dévastation de Gaza soit déclarée un génocide au sens de la Convention sur le génocide. Ce jugement dépendra également de la volonté politique des nations de respecter leurs obligations internationales.
Ce que tout cela nous dit, c’est que les systèmes mondiaux visant à demander des comptes aux États-nations sont brisés.
Les mandats d’arrêt de la CPI ont été émis un jour après que les États-Unis ont utilisé leur veto à l’ONU, pour la quatrième fois, pour bloquer une résolution appelant au cessez-le-feu à Gaza. En raison de la structure archaïque de l’ONU, même si les États-Unis ont été mis en minorité par 15 voix contre 1, leur veto a prévalu et la guerre continue…
Ce qui est bon pour l’oie en droit international doit l’être également pour le reste.
Les États qui opposent leur veto aux décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui facilitent le génocide ou qui ignorent les décisions de la CIJ et de la CPI sont complices, et il devrait y avoir un mécanisme pour les rejoindre en tant que co-accusés.
GOOD accueille favorablement les mandats d’arrêt de la CPI, car toute confirmation que des violations du droit international ont lieu à Gaza – même si elles sont inapplicables en droit – contribuera en fin de compte à influencer les opinions et à mettre fin au génocide.
Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat et à la souveraineté de l’État de Palestine.
Publié par Brett Herron, GOOD : Secrétaire général