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Manifestations en Argentine : Les organisateurs de mouvements sociaux devront payer la facture sécuritaire

Manifestations en Argentine : Les organisateurs de mouvements sociaux devront payer la facture sécuritaire

Le gouvernement va imposer aux organisateurs la facture des efforts sécuritaires

Le premier rassemblement contre le gouvernement du président Javier Milei, mercredi à Buenos Aires, a vu ses organisateurs être mis en demeure de couvrir les frais de déploiement de forces de sécurité. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole de la présidence vendredi.

Le coût de la mobilisation de quatre forces de sécurité, incluant la police fédérale, la police municipale, la police aéroportuaire et la gendarmerie, a été évalué à 60 millions de pesos, soit environ 62 000 francs au taux de change officiel.

Manuel Adorni, porte-parole du gouvernement, a précisé que “c’est la facture qui sera transmise aux mouvements sociaux” et qu’ils seront “appelés à assumer la responsabilité de cette dépense qui ne correspond pas aux citoyens”. Le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière que ces frais seraient à la charge des organisateurs.

Ce mouvement intervient quelques jours après l’investiture du président ultralibéral, à l’occasion duquel des milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Buenos Aires à l’appel de groupes de gauche. Les manifestants ont dénoncé le programme d’austérité du gouvernement et ont été encadrés par un important dispositif de sécurité, suscitant des critiques de la part des organisateurs. Eduardo Belliboni, dirigeant de l’organisation Polo Obrero, a même commenté : «Ça me rappelle la dictature».

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Le dispositif de sécurité a été personnellement supervisé par le président et la ministre de la Sécurité Patricia Bullrich. Cette dernière a indiqué que «la force utilisée sera le minimum nécessaire, mais proportionnelle à la résistance». Elle a ajouté que «la facture de ce dispositif sera envoyée aux organisations ou individus responsables. L’État ne paiera pas pour cet usage de la force de sécurité».

L’Argentine, et notamment le grand Buenos Aires, sont le théâtre de centaines de manifestations avec coupures d’axes de circulation chaque année.

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