Manifestations, violences et pillages : l’extrême droite attise « l’islamophobie » au Royaume-Uni

2024-08-04 16:45:09

En pleine explosion de violences raciales, remettant en cause « l’immigration massive » et fondamentalement celle d’origine islamique, le gouvernement travailliste de Keir Starmer J’ai essayé ce dimanche de montrer que est en mesure d’affronter ce temps volcanique dans les rues, après un samedi au cours duquel, encouragées par l’extrême droite, de violentes manifestations se sont multipliées non seulement à Londres, mais aussi dans d’autres villes. La police a signalé plus d’une centaine d’arrestations, et de nouvelles manifestations sont appelées ce dimanche, on craint donc une nouvelle escalade des violences.

Les émeutes, qui ont visé à plusieurs reprises des mosquées ou des lieux d’hébergement pour demandeurs d’asile, ont commencé après que des rumeurs, relayées par des influenceurs d’extrême droite, se soient répandues sur les réseaux sociaux sur la nationalité et la religion de l’agresseur présumé qui a tué trois filles lundi dans le ville de Southport, au nord-ouest de l’Angleterre.

Ce sombre événement criminel a été le déclencheur d’une situation contre les immigrés qui devient lentement un chaudron dangereux pour une bonne partie de la société britannique, et c’est ainsi que ce samedi de multiples manifestations ont été organisées dans plusieurs dizaines de villes qui ont dégénéré en actes de violence, notamment à Liverpool. (nord-ouest), Hull (nord-est), Belfast (Irlande du Nord) et Leeds (nord).

Les autoritaires n’aiment pas ça

La pratique du journalisme professionnel et critique est un pilier fondamental de la démocratie. C’est pourquoi cela dérange ceux qui croient détenir la vérité.

De graves affrontements ont eu lieu entre les manifestants et la police, ainsi qu’avec certains « contre-manifestants », mobilisés dans certains cas à la demande d’associations antiracistes.

Plusieurs policiers ont été blessés, a rapporté la police locale, et plus d’une centaine d’arrestations ont été signalées, entre Liverpool, Hull, Blackpool (nord-ouest) et Bristol (sud-ouest). Mais le fait qu’il y ait de nouveaux appels à manifester sur les réseaux sociaux ce dimanche fait craindre aux autorités que la flambée de violences raciales soit loin d’être terminée.

Il s’agit du troisième jour de violences après des émeutes qui ont éclaté vendredi à Sunderland (nord-est), dans plusieurs villes, dont Londres, mercredi, et à Southport mardi, au lendemain de l’attaque au couteau.

Le pays n’avait pas connu une telle flambée de violence depuis 2011, après la mort d’un jeune métis, Mark Duggan, assassiné par la police dans le nord de Londres, soulignent les médias britanniques.

Premier défi pour Starmer

Un mois après son arrivée au pouvoir, Starmer fait face à sa première crise, sur un sujet particulièrement sensible puisque pendant la campagne les conservateurs ont accusé les travaillistes d’être laxistes en matière de sécurité et d’immigration.

Depuis lundi, il multiplie les messages de fermeté et de garanties de soutien aux forces de l’ordre contre ce qu’il qualifie de “haine d’extrême droite”, accusant les manifestants d’être des “voyous”. Après une réunion d’urgence avec ses principaux ministres samedi, il a averti que son gouvernement soutiendrait la police pour qu’elle prenne “toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des rues”.

Interrogée sur la possibilité de recourir à l’armée, la ministre chargée de la police, Diana Johnson, a assuré dimanche sur la BBC que les forces de l’ordre “disposent de toutes les ressources nécessaires”. Lors des manifestations, organisées sous le slogan « Assez, c’est assez », des slogans anti-immigration et islamophobes sont scandés tandis que des drapeaux anglais sont agités.

Même si les condamnations des violences sont unanimes, des critiques à l’égard du gouvernement commencent à émerger.

L’ancienne ministre conservatrice de l’Intérieur, Priti Patel, a estimé dans X que le gouvernement “risque de paraître emporté par les événements plutôt que de garder le contrôle”.

“Au cours des deux dernières semaines, sous le régime travailliste, nous avons eu des attaques au couteau contre des innocents, des combats de rue à la machette, des émeutes et des violences lors de manifestations”, a déclaré le parti anti-immigration Reform UK dans X, accusant le parti travailliste d’être “laxiste”. sur les criminels”.

AFP/HB



#Manifestations #violences #pillages #lextrême #droite #attise #lislamophobie #RoyaumeUni
1722780903

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.