La loi exige que l’Administration fédérale soit transparente, mais les départements et leurs supérieurs ont trouvé des moyens de passer sous silence les réunions importantes. « Le compte rendu des rencontres entre les fonctionnaires fédéraux et les représentants économiques ou les ministres est malheureusement devenu, ces dernières années, une question politique », déclare Sacha Zala, président de la Société suisse d’histoire dans le « Sonntags Blick ». Auparavant, l’administration rédigeait des comptes rendus ou des documents qu’elle archivait pour son usage personnel. Ils étaient ensuite placés sous clé pendant trente ans. « Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la transparence en 2004, certains documents peuvent être rendus publics immédiatement, à la demande des journalistes, et les fonctionnaires et leurs chefs craignent désormais que la trace écrite d’une réunion ne leur nuise. »
Le journal révèle par exemple que, lorsque des fonctionnaires fédéraux ont négocié pendant deux jours avec les dirigeants d’Axpo à l’automne 2022 un prêt pour stabiliser le groupe d’électricité, aucun compte rendu n’a été établi, comme l’a rapporté le « K-Tipp » cet été. Sacha Zala s’inquiète : « Nous avons besoin, pour l’écriture de l’histoire, de pouvoir relire les processus décisionnels après trente ans. Pour cela, un enregistrement et un archivage aussi complets que possible sont indispensables. »
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