2024-08-05 11:36:56
Destin étrange et pour le moins singulier, celui que partagent Marcel Jacobs et Gianmarco Gimbo Tumberi. À Tokyo, il y a trois ans, en cette soirée inoubliable du 1er août, en quelques minutes, ils passèrent ensemble dans la porte des étoiles de la légende du sport italien et mondial, devenant respectivement champions olympiques des cent mètres et du saut en hauteur. quelques minutes plus tard (dans des Jeux olympiques extraordinaires que Jacobs terminerait ensuite par un triomphe au 4×100).
Hier, à peu près dans la même poignée de minutes, d’abord la finale des cent mètres qui a vu Jacobs fièrement cinquième contraint de céder son sceptre d’homme le plus rapide d’Olympie au phénoménal américain Lyles, puis la nouvelle via les réseaux sociaux du calcul rénal qui en a résulté. dans une fièvre et un épuisement qui mettent en grand risque, à ce stade, tant la participation que, évidemment, la qualité de la prestation de Tamberi à la course dans laquelle il défendra sa médaille d’or olympique, dont les qualifications sont prévues le 7 août.
Corps blessé et fierté de champions appelés, une fois de plus, à dépasser leurs limites. Jacobs l’a déjà fait, se confirmant à nouveau comme finaliste de la course symbolique des Jeux Olympiques, le seul Européen parmi les hommes les plus rapides du monde dans un défi dans lequel le dernier classé, Séville, a terminé en 9,91, mieux que le meilleur de la saison. enregistré par les bleus tout au long de la saison (9,92, répété en demi-finale et abaissé à un excellent 9,85 en finale). Un signe que Marcel a donné tout ce qu’il avait et qu’il a réussi à mettre dans le carburant, après trois saisons de problèmes physiques et entre (il y a moins d’un an) le changement d’entraîneur et de vie, avec le passage de Camossi à l’Américain. Rana Raider et le déménagement de Rome vers la Floride. Et cette crampe ou minime tension musculaire qu’il a ressentie dans sa jambe gauche, immédiatement après la ligne d’arrivée, rappelle la fragilité de l’équilibre physique d’un champion qui a aussi légitimé ce que nous avons fait à Tokyo cet été sur la piste de Saint-Denis. .2021.
La relation avec son propre corps est pour le moins complexe, également pour Gimbo Tumberi ; il suffit de rappeler la blessure qui l’a privé, alors déjà grand favori, des Jeux de Rio 2016 ; et donc la craie – symbole tangible de cette douleur physique et morale – conservée pendant des années et exposée comme un trophée lors de la nuit magique et gagnante de Tokyo. S’ensuivirent d’autres triomphes et victoires, jusqu’à cette dernière mésaventure, sorte d’exorcisme en cinq cercles pour notre porte-drapeau. On a le sentiment que cette fois aussi Tamberi pourra résoudre le duel avec le destin en sa faveur en montant sur scène. Le reste sera fait par le cœur et l’esprit du champion, appelé une nouvelle fois à sauter par-dessus la barre et les obstacles que lui impose un destin qui n’est certes pas bienveillant. Et souviens-toi, Gimbo, que tu dois d’une manière ou d’une autre récupérer cet or perdu dans les eaux de la Seine sous la forme de l’alliance perdue lors de la cérémonie d’ouverture….
Dans les eaux de Paris (celles pourtant beaucoup plus transparentes que la piscine de La Défense Arena), Gregorio Paltrinieri a remporté un chef-d’œuvre d’argent. Tokyo était censé être ses Jeux olympiques, mais il y a trois ans, Greg est arrivé au Japon à la suite d’une mononucléose dévastatrice. Sa réponse ? Une médaille d’argent et une de bronze entre piscine et eau libre, sachant que dans des conditions normales, la quantité et la qualité de ces médailles auraient probablement été très différentes et supérieures. Ici à Paris, après trois ans de période olympique, Paltrinieri remporte le bronze au 800 m nage libre et une argent fantasmagorique au 1 500 m nage libre, derrière seulement l’Américain Finke, qui se confirme champion mais qui doit établir un nouveau record du monde pour le battre. . sur la distance, battant un record (celui du controversé chinois Sun Yang) qui existait depuis Londres 2012. « ‘Tais-toi !’ J’ai essayé toute ma vie, et tu m’as battu en établissant le record du monde ?!” : la réplique en dialecte romain que Greg délivre aux micros (après l’avoir donnée à Finke lui-même immédiatement après son arrivée) capture parfaitement l’ambiance et l’ambiance. maturité atteinte par un champion (le seul nageur italien médaillé pendant trois éditions consécutives des Jeux) que nous attendons maintenant en eau libre, pour augmenter notre collection de médailles et sa légende.
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