Les prix du pétrole ont clôturé de manière disparate entre gains et pertes lundi, le marché surveillant la situation géopolitique au Moyen-Orient, tandis que le prix du gaz naturel européen a chuté à son plus bas niveau depuis l’été 2020.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a reculé de 0,23 % à 82,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, a grappillé 0,10 % à 76,92 dollars.
Le marché s’est concentré sur les développements de la situation au Moyen-Orient en attendant l’évaluation de la demande d’or noir par l’OPEP. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que “l’évolution de la situation à Gaza s’oriente vers une solution politique”, selon un communiqué du ministère iranien des affaires étrangères publié samedi.
“L’initiative diplomatique de l’Iran a un effet baissier” sur les prix du pétrole, explique Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.
“Si l’Iran envisage sérieusement une solution diplomatique pour Israël(et) Gaza, cela réduit le risque d’une guerre régionale totale au Moyen-Orient impliquant l’Iran et, par conséquent, le risque de perturbation des grands volumes de pétrole dans la région”, explique-t-il.
Israël a libéré lundi deux otages détenus à Rafah, ultime cible affichée de son offensive dans la bande de Gaza, lors d’une opération commando nocturne accompagnée de frappes meurtrières sur cette ville où sont réfugiés des centaines de milliers de civils palestiniens.
Par ailleurs, l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) et l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie) publieront leurs rapports mensuels respectivement mardi et jeudi.
“L’attention sera portée sur la manière dont ils réviseront leurs perspectives de demande en réaction aux développements mondiaux”, affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Le prix du gaz naturel européen, pour sa part, est descendu à son plus bas niveau depuis juillet 2020 “en manque de signes hivernaux”, a commenté Phil Flynn de Price Futures Group. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a chuté de près de 5 % lundi à 25,78 euros le mégawattheure (MWh), un plus bas niveau depuis trois ans et demi.
Dans l’industrie pétrolière, la consolidation s’est poursuivie avec l’annonce du rachat d’Endeavor, un grand producteur américain d’hydrocarbures non coté en Bourse, par Diamondback pour 26 milliards de dollars, dette comprise.
#pétrole #hésitant #gaz #naturel #bas #depuis #trois #ans #demi
publish_date]