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Marches en France contre les violences policières, au moins 2.000 personnes à Paris malgré l’interdiction

Marches en France contre les violences policières, au moins 2.000 personnes à Paris malgré l’interdiction

Au total, 5.900 personnes ont défilé dans le pays, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Elle a pris la parole debout sur un banc de la place, devant plusieurs élus de gauche et entourée d’un important dispositif des forces de l’ordre. “On marche pour la jeunesse, pour dénoncer les violences policières. On veut cacher nos morts”, a-t-elle déclaré, devant notamment la cheffe de file des insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot, les députés Eric Coquerel et Louis Boyard, portant leur écharpe tricolore, comme Sandrine Rousseau (EELV).

Malgré les demandes de dispersion et quelques verbalisations constatées par l’AFP, les manifestants – au moins 2.000 selon l’AFP -, scandant notamment “Justice pour Nahel” ou “Nique la police”, sont ensuite partis en cortège, dans le calme, avant qu’Assa Traoré ne leur demande de se disperser “sans violence”. La majorité d’entre eux avaient quitté les lieux vers 16H30.

Deux personnes ont été arrêtées, dont Youssouf, l’un des frères d’Assa Traoré, “alors que tout s’était bien passé”, a déploré sur Twitter Eric Coquerel.

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Il a été placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP. Selon une source proche du dossier, il est accusé d’avoir “porté un coup” à une commissaire de police.

Plusieurs journalistes ont par ailleurs dénoncé sur les réseaux sociaux, preuves en images à l’appui, avoir été violemment repoussés par des policiers en couvrant ces interpellations.

La préfecture de police avait interdit dans la matinée ce rassemblement non déclaré, car “présentant des risques de troubles à l’ordre public”, en rappelant le “contexte tendu” et les “cinq nuits consécutives” de violences urbaines après le décès de Nahel M., 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.

Une enquête a été ouverte à l’encontre d’Assa Traoré, “organisatrice” du rassemblement interdit, a affirmé la PP dans un communiqué.

“Du ferme pour la police”

Une trentaine de manifestations étaient organisées dans le pays – ils étaient notamment 640 à Nantes, 400 à Strasbourg, 200 à Bordeaux, une centaine à Dijon, 450 à Vénissieux (à côté de Lyon).

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A Lille, la manifestation a été interdite par la préfecture.

A Marseille, 750 personnes se sont rassemblées selon la préfecture, dont le députés insoumis Manuel Bompard, “stupéfait” du “déni” des autorités sur le problèmes des violences policières. “Manifestement le pouvoir politique a l’intention de parler de tout sauf de ça, donc c’est utile qu’il y ait des manifestations”, a-t-il dit.

“Ça suffit, les coups de fusil, les LBD etc. On a besoin de policiers de proximité”, a déclaré Geneviève Manka, retraitée, dans la manifestation de Strasbourg où une pancarte réclamait “du ferme pour la police”.

A Angoulême, ils étaient près de 300 pour réclamer “justice” pour Alhoussein Camara, Guinéen de 19 ans touché mortellement par un tir de policier lors d’un contrôle routier mi-juin.

Près d’une centaine d’associations, syndicats et partis politiques classés à gauche, parmi lesquels LFI, EELV, CGT et Solidaires, ont appelé à ces “marches citoyennes”, pour exprimer “deuil et colère”, dénoncer des politiques jugées “discriminatoires” contre les quartiers populaires et demander “une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement”.

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Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a critiqué vendredi des organisations dont “la seule proposition”, selon lui, est “d’appeler à manifester (…) dans les grandes villes qui ne se sont pas encore remises des saccages”.

La mort de Nahel et les violences urbaines qui ont suivi – sans précédent depuis 2005 – ont jeté une lumière sur les maux de la société française, des difficultés des quartiers populaires aux relations houleuses entre jeunes et forces de l’ordre.

Samedi, le quai d’Orsay a fortement contesté les critiques “infondées” d’un comité d’experts de l’ONU qui avait lourdement critiqué la gestion des émeutes par les forces de l’ordre, réclamant notamment l’interdiction du “profilage racial”.

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2023-07-08 21:36:10
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