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Margot Robbie contre Ryan Gosling, Barbie comme vous ne l’avez jamais vue et 9 autres films à ne pas manquer au cinéma et en streaming

Margot Robbie contre Ryan Gosling, Barbie comme vous ne l’avez jamais vue et 9 autres films à ne pas manquer au cinéma et en streaming

2023-07-22 10:45:11

BARBIE. Dans les couloirs

peut-être un crime de lèse-majesté de transformer Barbie, la poupée la plus célèbre depuis l’époque des dinosaures, en héroïne féministe, auteur d’un manifeste révolutionnaire contre les règles, les préjugés, les discriminations de genre, les malentendus existentiels ? Est-ce une révision risquée, comme pour certains opéras que l’amateur demande à voir dans leur dimension originelle de noble antiquité ? un pas plus long que la jambe, au nom d’une innovation forte des contenus qui risque de détruire plutôt que de construire ? Ou juste la déformation arbitraire du personnage, délicieuse au-delà de toute critique possible et qui contient déjà en elle-même les signes d’une époque ?
Rien de tout cela. Barbie un film plaisant et bizarre, un ultra blockbuster d’auteur sans équivoque, dans le sens où il ne se limite pas à la représentation d’un phénomène commercial avec lesquels nous avons tous, de gré ou de force, accepté, mais tente également de découvrir leurs significations et leurs implications. Comme il l’a déjà laissé entendre avec Dame Oiseau e Petite femme, Greta Gerwig s’intéresse au point de vue féminin, même s’il est exprimé par une poupée vampire à l’âme armochromatique. Le film est une pièce de théâtre sur le scénario, tantôt brillant, plein d’esprit, à contre-courant, tantôt insistant et répétitif, dont Gerwig est l’auteur avec son compagnon Noah Baumbach, et dans lequel ils entrent des thèmes tels que la relation mère-fille, le sentiment d’inadéquation face à des modèles communs inaccessibles, la reconquête de l’humanité à l’ère de artificiel-correctle sentiment de dépendance mutuelle entre hommes et femmes ou, mieux, entre êtres humains.
En clé métaphorique, l’histoire du contraste entre l’armée Barbie et la légion Ken, dont le chef blond et musclé se définit comme un joli concentré de protéines. Le champ de bataille de Barbieland, le village parfait aux couleurs pastel à dominante rose bonbon, où tout fonctionne et où la poupée aux cheveux couleur de blé et à la peau de lune est mise à la porte parce qu’elle ne fonctionne pas (mais pensez-vous ?). Le village rose, photographié par Rodrigo Prieto, promet de devenir une image culte du cinéma : au-delà des modes, des modèles virtuels, des formes et des espaces d’approfondissement. Barbie recueille des pensées de mort dans l’univers des humains et cela brise le charme du pseudo-bonheur. Le monde augmenté et numérisé est confronté à un monde réel qui ressemble à Hollywood, la fabrique des rêves, des illusions (et des délires). Là, dans le monde réel, la pauvre âme Barbie trouve refugepoursuivi par Ken toujours un joli tontarello, et transforme la menace en un conte de fées moderne, baroque et non conventionnel. Barbie n’est pas la princesse Disney habituelle: une femme plastique obligée de sortir de sa coquille et de retrouver une position sociale.
Elle est belle mais souffre la honte du corps et hors de zone de confort elle se retrouve pénalisée et déconcertée. Ken n’est pas un petit ami auquel se consacrer en tant qu’épouse patiente, mais un ami blond, un homologue masculin. Dans l’incipit, la super poupée fait irruption dans les marionnettes et jouets en bois pour enfants comme le monolithe De 2001 : L’odyssée de l’espace.
Le projet Barbie est né d’une idée de Margot Robbie qui, avec Warner avait acheté les droits du film. Gerwig dit qu’elle était terrifiée au début. Barbie pas un super-héros à raconter. une icône du XXe siècle. Il a donc demandé l’aide de son partenaire, Noah Baumbach, également réalisateur, ce qui l’a poussé à s’exciter. L’adaptation née pendant la pandémie, avec ce sentiment d’être seuls dans nos petites cases. Il y avait une intention de faire quelque chose d’anarchique, dit Gerwig. En effet, le film a des contours clairs, mais un dérèglement substantiel des significations. L’horizon change de profil quand Les pieds de Barbie deviennent plats et ne supportent pas les talons aiguilles lorsque la douche froide et le toast brûlent. Au milieu d’un numéro de danse élaboré, Robbie demande: “Avez-vous déjà pensé à mourir?” La fille qui devrait l’aimer vous accuse : vous êtes un fasciste, un symbole du capitalisme.
Barbie a été créée en 1959 par Ruth Handler, co-fondatrice de Mattel (qui réapparaît en fantôme dans le film). Depuis lors, une présence indispensable dans l’univers fantastique féminin. Gerwig décrit le parcours de formation d’une fille synthétique, dépaysée, sorte de Pinocchio qui de pantin indiscipliné devient une enfant adorable. D’où l’analyse d’une métamorphose : Gerwig, né à Sacramento, Californie, en 1983, décrit l’enfance comme un moment où l’on est en paix avec le monde tandis que l’adolescence est le moment où l’on se rend compte qu’on ne l’est plus. Les interprètes sont vraiment convaincants : tout d’abord Margot Robbie, qui vient d’une splendide caractérisation de Harley Quinn, la petite amie du Joker. Mais on aime aussi la nonchalance de Ryan Gosling, aux prises avec le personnage difficile de Ken le gros jujube.

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BARBIE de Greta Gerwig
(États-Unis-Canada, 2023, durée 114′)

avec Margot Robbie, Ryan Gosling, America Ferrera, Kate McKinnon, Michael Cera, Arian Greenblatt, Issa Rae
Note : *** sur 5
Dans les couloirs



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