María Corina Machado appelle à une « grande » protestation « à l’intérieur et à l’extérieur du Venezuela »

L’opposition vénézuélienne, dirigée par María Corina Machado et Edmundo González Urrutia, a appelé ce samedi (23/11/2024) à une “grande” manifestation le 1er décembre contre Nicolás Maduro, qui prévoit de prêter serment en janvier après avoir été proclamé ré- élu au milieu de plaintes pour fraude.

“Nous devons agir maintenant, cette première sera une manifestation unique et sans précédent, avec nos mains en rouge, avec courage (…) le monde entier va se concentrer sur la cause d’un pays qui a décidé d’avancer jusqu’au bout”, a déclaré Machado lors d’une réunion virtuelle avec des dirigeants et des militants de l’opposition.

Que ce soit “une immense protestation à l’intérieur et à l’extérieur du Venezuela”, a ajouté l’opposante, qui se cache après les menaces du régime de l’emprisonner. Machado a également promis des actions « plus fermes et plus décisives » avant le 10 janvier, date à laquelle le président du Venezuela prêtera serment.

Machado et son candidat González Urrutia ont dénoncé la fraude électorale du 28 juillet, lorsque le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Maduro vainqueur sans procéder à un examen minutieux du vote.

Morts, détenus, cachés et en exil

L’opposition a revendiqué la victoire de González Urrutia en assurant qu’elle disposait de 80% des copies des procès-verbaux démontrant sa victoire et en les diffusant sur un site Internet. Des manifestations ont éclaté et ont fait 28 morts, 200 blessés et plus de 2 400 détenus.

Le gouvernement a rejeté les bulletins de vote et les a déclarés falsifiés, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête contre les dirigeants de l’opposition et a demandé l’arrestation de González Urrutia.

Les manifestations ont diminué au milieu des informations faisant état d’une « vague de répression » qui a également laissé plusieurs militants et dirigeants de l’opposition détenus ou cachés.

González Urrutia a fini par s’exiler en Espagne, mais a promis qu’il prêterait serment comme président du Venezuela le 10 janvier. “Cela ne fait aucun doute”, a-t-il réitéré lors de la réunion virtuelle.

L’opposition espère que la pression internationale sur le régime de Maduro augmentera après la reconnaissance de González Urrutia comme « président élu » par des pays comme les États-Unis, l’Italie et l’Équateur.