2024-07-26 14:10:51
Le jeune trio de Saint-Sébastien Marc Dutti propose un EP d’une vingtaine de minutes, l’une des deux parties qui façonneront son futur projet de long album. Une œuvre instrumentale avec le rock progressif comme maître de cérémonie implacable et précis, qui montre des chansons où branches de désert et sons de frontière cohabitent en harmonie, des passages répétitifs qui invitent à l’hypnose et à la lévitation de l’esprit, de bonnes doses de post rock mathématique, de voyage et de trot. du psychédélisme, et même des arrangements jazzy qui confinent à l’expérimental.
“Basamortuan Agertu” pourrait figurer dans la bande originale d’un western crépusculaire ou d’une série se déroulant dans les marais de Louisiane, avec cet air stoner et mystérieux par moments. “Tiroka Hasi” possède des rythmes percutants et des guitares puissantes, tandis que la basse et la batterie détruisent tout dans le style Primus. Dans “Sugea Topatu”, plutôt jazzy, on retrouve une autre démonstration de savoir-faire et d’habileté avec les instruments, caractéristiques de musiciens déterminés à démontrer leur histoire d’amour avec n’importe quel style musical. “Bitan Pentsatu” récupère la magie des mathématiques et de la répétition pour nous transporter dans un monde parfaitement ordonné, où chaque accord est à sa juste place. L’abstraction du début de “Ihes Egiten” cède la place à une ostentation épique qui fuit la routine, pour affronter la mémoire du King Crimson sans mourir dans cette tentative. “Utzi Arte” assume son rôle d’épilogue serein et bref avec lequel se termine ce brillant “Sugea”.
Les six chansons qui le composent défilent en un éclair et laissent le sentiment que le meilleur est à venir.
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