Martine St-Clair prépare un projet unique qui allie ses chansons à ses tableaux

Elle est actuellement en train de tourner ses Retrouvailles à travers le Québec, ce qui lui permet de se réapproprier ses chansons, mais elle prépare également en parallèle un projet multidimensionnel qui va réunir ses toiles et ses chansons.

«Cette idée d’allier les deux et de montrer la démarche de la composition, de l’écriture et du chant, et comment tout cela peut s’harmoniser [avec la peinture], a germé en moi», a déclaré Martine St-Clair, qui pratique l’art abstrait depuis plus de 20 ans.

«Quand j’ai partagé mon idée avec les compositeurs avec qui je vais collaborer, mon approche était de créer une chanson et un tableau en connivence, dans le même espace-temps. Je ne peux pas recevoir une chanson et faire le tableau après. Je veux recevoir une musique et concevoir le tableau et les paroles en même temps», a-t-elle expliqué lors d’une entrevue avec l’Agence QMI.

Tot’Aime fait d’ailleurs partie de cette première série de chansons qui s’y inscrit, a ajouté la chanteuse. Cette première pièce, écrite par Lucien Francoeur et composée par Gilbert Montagné pendant la pandémie, évoque notamment la lumière, la renaissance et la poursuite d’une quête, de sa mission dans la vie, a-t-elle décrit.

La chanson parle aussi de la couleur moisson, qui inondait sa chambre chez ses oncles à Fortierville, dans le Centre-du-Québec, où elle passait des étés complets à jouer dans les champs quand elle était enfant. Une couleur évidemment très marquante pour l’artiste qui est toujours à la recherche de la lumière, des couleurs et des harmonies qui traduiraient parfaitement sa pensée quand elle crée.

«C’est encore très vif dans mon esprit, les réveils tôt chez mes oncles, quand on y allait le week-end. C’est cette lumière-là qui se reflétait à travers les champs de blé. Pour moi, c’était comme de la magie qui opérait», s’est-elle rappelée.

«C’est ce que j’aime dans l’art abstrait. C’est comme si tu plongeais dans ce sujet-là, comme dans une conversation ! La musique aussi, c’est une conversation que j’ai avec un texte, par rapport à mes propres références», a-t-elle souligné.

Les “Retrouvailles” de Martine

Après plus de 40 ans de carrière, Martine St-Clair, qui compte de nombreux succès à son actif, se réapproprie certaines chansons de son répertoire.

Le fils de Superman fait partie de ces chansons qu’elle n’avait pas chantées depuis des décennies, malgré la demande persistante de son public.

«C’est difficile à chanter car c’est une émotion extrême. Je ne me sentais pas capable de le faire avant», a-t-elle avoué, soulignant qu’elle commençait, pour cette tournée lancée l’hiver dernier, à se réapproprier la chanson.

Il y a aussi ces titres qui font partie de ses incontournables sur «l’amour en état de naïveté», qu’il lui est impossible de mettre de côté, même s’ils ne lui correspondent plus forcément. «Bien sûr, je me demandais comment j’allais faire. Ce sont des chansons que je chantais quand j’avais 22, 23, 24 ans…», a-t-elle déclaré, précisant qu’elle les interprète cette fois-ci sans se prendre trop au sérieux, «comme si c’était quelqu’un qui regardait cette fille-là et qui se moquait un peu d’elle».

À 60 ans, Martine St-Clair vit actuellement l’une des plus belles tournées de sa vie. «Ce que je vis est immense. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de tournée en solo et j’ai l’impression de me retrouver, en tant qu’artiste, en tant que chanteuse», a-t-elle lancé, ajoutant qu’elle voyait même son public rajeunir.

Étant donné qu’elle présentera son nouveau projet de tableaux-chansons l’année prochaine, elle a d’ailleurs commencé à tester son concept sur grand écran, et les réactions ont été extraordinaires, a confié l’artiste, qui affirme également peindre d’une manière différente depuis, avec une musicalité.

À La belle tournée ce lundi

Martine St
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