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Massacre du 14 juillet 1953 — Wikipédia

2023-08-22 03:23:30

Conflit policier meurtrier à Paris, France

Massacre du 14 juillet 1953
EmplacementPont Saint-Michel
Date14 juillet 1953; il y a 70 ans (1953-07-14)
Décès200–300 (estimation)

Le Manifestation du 14 juillet 1953 à Paris avait lieu le traditionnel défilé organisé par le Parti communiste français (PCF) et la Confédération générale du travail (CGT) pour célébrer les “valeurs de la République” le jour de la fête nationale. Lors de cet événement, la police a délibérément et sans sommation ouvert le feu sur le cortège algérien, faisant 7 morts et une soixantaine de manifestants et policiers hospitalisés.

La manifestation se déroulait sans encombre quand, tout d’un coup, la situation a viré au drame alors que les derniers manifestants arrivaient place de la Nation. En quelques minutes, les forces de l’ordre ont tiré à plusieurs reprises sur les manifestants algériens. Cet incident, survenu juste avant la guerre d’Algérie, est vite tombé dans l’oubli en France comme en Algérie. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que les premiers livres entièrement dédiés à cet événement voient le jour.

A l’occasion du 64e anniversaire de la manifestation en 2017, la Ville de Paris a fait la première reconnaissance officielle de ce massacre en installant une plaque commémorative place de l’Île-de-la-Réunion.

Pendant 14 ans, les autorités ont interdit les manifestations les 1er mai et 14 juillet, jusqu’au défilé du 1er mai 1968. Cet événement a également marqué la fin des défilés populaires organisés lors de la fête nationale dans la capitale.

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Arrière-plan[edit]

Depuis 1936, bien qu’interrompu par la période de Vichy et l’occupation allemande, le Parti communiste français, la Confédération générale du travail en France et plusieurs mouvements similaires ont organisé un défilé à Paris chaque jour de la Bastille pour célébrer les valeurs de la république.[1]

Depuis le début des années 1950, des séparatistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), dirigé par Messali Hadj, ont pris part au défilé malgré leurs divergences avec le Parti communiste français sur la question de l’indépendance algérienne.[1]

En 1953, les tensions sont vives. Les manifestations de la Journée internationale des travailleurs ont été accueillies avec violence par la police. L’année suivante, le 28 mai 1952, le communiste franco-algérien Hocine Bélaïd est tué[2] lors de la manifestation contre la visite du général américain Ridgway en France ; le général a été accusé d’avoir utilisé des armes biologiques en Corée.

La manifestation était très surveillée par les autorités ; les pancartes, drapeaux et banderoles “offensants” avaient été interdits par la préfecture de police, ainsi que les chants et chants “séditieux”.[3] La marche devait suivre un parcours traditionnel, allant de la place de la République à la place de la Nation. Cependant, lorsqu’elle atteint la rue du Faubourg-Saint-Antoine, des parachutistes en tenue de repos attaquent les manifestants ; les parachutistes ont été repoussés par les manifestants et six ont été blessés.[3] Les parachutistes ont poursuivi leur agression contre les manifestants ; la police les a enlevés à chaque fois, mais n’a procédé à aucune arrestation.[1]

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Les manifestants ont affronté la police place de la Nation, où la plupart des manifestants se sont dispersés. Le défilé prévu par le MTLD s’est poursuivi un peu plus loin[4] malgré de fortes pluies,[1] alors que certains marcheurs se dirigeaient vers l’avenue du Trône pour déposer leurs pancartes et drapeaux dans un camion MTLD.

Là, et sans avertissement, la police a ouvert le feu sur eux de leur propre initiative sans ordre de leur commandement.[4] Cela a intensifié la violence; les manifestants algériens ont utilisé des barricades pour attaquer la police et ont incendié au moins deux voitures de police entre 17h00 et 17h30. Sept personnes ont été tuées : six ouvriers français d’Algérie et un ouvrier de France métropolitaine, membre de la Confédération générale du travail.[5] Outre les morts, plus de 50 manifestants ont été blessés, dont au moins 40 par balles. Une cinquantaine de policiers ont été blessés : entre trois et cinq par arme blanche, et le reste par des armes de fortune.[3]

Conséquences[edit]

Les autorités parisiennes ont immédiatement tenté de dépeindre la manifestation comme une émeute organisée clandestinement.[3] Pour éviter un débat public, le gouvernement a accusé un administrateur de la police de rébellion et de violence le 15 juillet, une accusation qui n’aurait pas nécessité une enquête sur les tirs de la police. Malgré cela, en ce mois de septembre, le champ de l’information judiciaire s’est élargi lorsque les proches des victimes ont proposé une procédure d’adhésion. Malgré cela, peu de témoins algériens français ont été entendus au procès. Le procès s’est terminé lorsque le juge a suspendu la procédure en délivrant une non-lieu le 22 octobre 1957, confirmée plus tard en appel le 23 janvier 1958.[3]

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La presse française s’est indignée de la fusillade, mais certains journaux ont également dénoncé les communistes et les séparatistes pour avoir agressé la police. Les communistes ont tenu un grand meeting le 21 juillet, le jour même des funérailles des victimes algériennes, mais n’ont pas repris les revendications du MTLD pour l’indépendance de l’Algérie.

Voir également[edit]

Les références[edit]


#Massacre #juillet #Wikipédia
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