Le directeur général de Label TV, Matar Sylla, a souligné l’importance des médias dans la réussite des politiques publiques et les défis auxquels doivent faire face les acteurs de la presse sénégalaise lors d’un panel organisé par la Coordination des associations de presse (CAP) à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. La rencontre s’est déroulée sous le thème : “Les restrictions à la liberté d’expression : quel équilibre entre sécurité nationale et droit à l’information”.
Matar Sylla a mis l’accent sur l’environnement et le modèle économique des entreprises de presse dans le monde entier. Il a rappelé que la Constitution du Sénégal garantit la liberté de presse conformément à son adhésion à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Le panéliste a également mis en évidence la nécessité de mettre en place une structure de régulation capable de mettre de “l’ordre dans la profession” pour respecter les libertés fondamentales. “Le respect des libertés fondamentales n’est possible qu’avec des médias forts, viables et de qualité”, a-t-il affirmé.
Pour Matar Sylla, le Sénégal doit se tourner vers des perspectives nouvelles avec de grands ensembles pour éviter que des groupes de médias étrangers n’occupent l’espace. Il estime également que le Sénégal doit “avoir la capacité de faire les choses autrement” et “sortir de la logique de sanctionner, sanctionner, punir, etc.” Il invite le chef de l’Etat à accélérer le processus et à convoquer les assises des médias afin de trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans le secteur de la presse. Selon lui, “si, aujourd’hui, le pétrole et le gaz sont le carburant de l’émergence, les médias en seront le catalyseur”.
À la fin du panel, la CAP a publié une déclaration demandant la libération des journalistes en détention ou sous contrôle judiciaire.
DF/ASG
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