2024-11-13 22:21:00
Darius Mineur
Correspondant. Rome
Mercredi 13 novembre 2024, 20h21
Elon Musk reste disposé à influencer la politique italienne. Un jour après avoir déclaré “qu’ils doivent partir”, les juges qui ont ordonné lundi dernier que les sept immigrants qui, trois jours auparavant, avaient été internés dans les centres construits en Albanie par le gouvernement de Rome, soient emmenés en Italie, l’homme L’homme le plus riche du monde est revenu ce mercredi pour soutenir ce projet controversé avec lequel son amie Giorgia Meloni vise à mettre fin à l’immigration irrégulière.
Il l’a fait avec un nouveau message publié sur le réseau social les magistrats. La nouvelle ingérence de Musk est intervenue peu de temps après qu’on a appris que le nouveau vainqueur des élections présidentielles américaines, Donald Trump, qu’il a soutenu lors de la récente campagne, allait le nommer chef du Département de l’efficacité gouvernementale du nouveau gouvernement américain, en même temps que avec l’entrepreneur Vivek Ramaswamy.
La plus haute figure institutionnelle d’Italie, le président de la République Sergio Mattarella, n’a pas tardé à répondre aux propriétaires de multinationales comme Tesla, Starlink ou SpaceX. Dans une note brève et dure, le chef de l’État a rappelé à Musk, sans toutefois le nommer, que quelqu’un qui est sur le point d’assumer « un rôle gouvernemental important dans un pays ami et allié », comme c’est son cas, « doit » respecter souveraineté et ne pas assumer la tâche de donner des leçons. »
“Un grand pays démocratique”
Mattarella a également souligné que l’Italie est “un grand pays démocratique” qui “sait prendre soin de lui-même tout en respectant sa Constitution”. Cela confirme la séparation des pouvoirs mise en lumière par l’intervention des juges dans le projet Meloni visant à détenir les migrants qui traversent la Méditerranée centrale dans les centres d’expulsion construits en Albanie.
La Magna Carta stipule également qu’en cas de conflit entre la législation nationale, comme celle promue par le gouvernement pour tenter de protéger le fonctionnement de ces camps, et la législation européenne, cette dernière doit prévaloir. Ainsi, ce sera la Cour de Justice de l’Union européenne qui décidera dans les prochaines semaines si l’exploitation de ce projet controversé promu par Meloni est recevable ou non.
Les commentaires du Premier ministre sur la politique italienne de la part d’Elon Musk, qu’elle a rencontré à trois reprises ces derniers mois, commencent à la mettre dans une position inconfortable. D’autant plus après le message percutant de Mattarella, qui avait mis en garde dans un discours en décembre dernier contre le danger que représentent pour la démocratie les « oligarques de diverses lignées » qui se consacrent à « l’exploration sous-marine, aux missions spatiales, aux systèmes satellitaires très coûteux et à la communication sociale ». plates-formes. Sans non plus nommer directement le milliardaire d’origine sud-africaine, le président de la République a souligné que des personnalités comme la sienne constituent “un véritable contre-pouvoir”.
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