Médecins sur les réseaux sociaux, “double profil, pas de conseils de traitement ni d’amis-patients”

Médecins sur les réseaux sociaux, “double profil, pas de conseils de traitement ni d’amis-patients”

2023-08-04 15:53:59

Prévoir, si possible, l’ouverture de deux profils, un personnel et un professionnel. Soyez prudent lorsque vous acceptez des demandes d’amis de patients. S’assurer de la validité scientifique des contenus diffusés à travers les posts. Rédaction sur la santé, avec une attention particulière à la prévention et à la lutte contre les fake news. Ne suggérez pas de traitements, en termes généraux, et ne donnez pas de conseils cliniques individuels. Respectez toujours la vie privée et l’anonymat des patients, en particulier lors de la discussion de cas cliniques, et ne divulguez pas de données sensibles. Clarifier tout conflit d’intérêts. En d’autres termes : respectez les principes du Code de déontologie médicale, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans la vie réelle. Telles sont quelques-unes des recommandations dictées par le groupe de travail TIC de la Fédération nationale des ordres des chirurgiens-dentistes (Fnomceo).

Les “Recommandations sur l’utilisation des médias sociaux, des e-mails et des systèmes de messagerie instantanée dans la profession médicale et dans la communication médecin-patient” – détaille une note – ont été élaborées par Eugenio Santoro, premier auteur du document, Guido Marinoni, Guerino Carnevale , Francesco Del Zotti au nom du Groupe de Travail – par Giacomo Caudo – “Technologies de l’Information et de la Communication” de la Fnomceo, la Fédération Nationale des Ordres des Chirurgiens et Dentistes. Les recommandations proposées, qui ne constituent pas encore la position officielle de la Fnomceo – précise la note – pourraient constituer un point de départ pour modifier et étoffer, également avec des lignes directrices jointes, les articles du Code de déontologie relatifs à l’informatique et à l’innovation, à l’information et Communication et publicité sur la santé.

“La production de recommandations sur l’utilisation des médias sociaux dans le corps médical et dans la communication entre médecin et citoyen-patient – explique Guido Marinoni, membre du Comité central de la Fnomceo – était déjà une nécessité dans la période pré-Covid. Aujourd’hui, elle a deviennent encore plus d’actualité, compte tenu de la forte diffusion des contenus transmis par ces moyens de communication”.

“Le nombre de médecins – poursuit Marinoni – qui utilisent toute forme de plateforme de médias sociaux augmente rapidement en Italie, comme dans le reste du monde. Si d’une part les médecins utilisent ces outils pour leur développement professionnel, il n’y a pas pénurie d’occasions où il leur est demandé d’informer le public sur des questions concernant leur propre santé. La sensibilisation aux maladies, l’autonomisation des patients, l’engagement des patients, la lutte contre les fausses nouvelles ne sont que quelques domaines dans lesquels, d’une manière ou d’une autre, un médecin qui fréquente les réseaux sociaux se retrouve à fonctionner. Sans compter l’habitude de discuter sur ces plateformes avec ses confrères voire avec ses patients, peut-être en exposant des cas cliniques”.

“En Italie, ce type de communication – souligne-t-il – a lieu en l’absence d’une réglementation spécifique ou, du moins, de recommandations pouvant indiquer quels actes un médecin peut faire, lesquels il peut penser faire avec des précautions particulières et quels il est important de ne jamais le faire L’utilisation inappropriée de ces outils par les médecins les expose au risque de compromettre la relation traditionnelle médecin-patient et, dans les cas les plus graves, à celui d’éventuelles poursuites judiciaires pour n’avoir pas observé, sciemment ou inconsciemment, la vie privée des patients ou pour remettre en cause la réputation ou le professionnalisme de collègues ».

Des considérations similaires – lit la note Fnomceo – peuvent être faites pour l’interaction médecin-patient médiatisée par e-mail ou systèmes de messagerie instantanée, pratiquée aujourd’hui par de nombreux médecins, sans règles claires et modes d’utilisation conformes à la déontologie professionnelle. “Les implications du point de vue déontologique – conclut le président de la Fnomceo, Filippo Anelli – sont nombreuses et pertinentes. Pour cette raison, nous pensons qu’il est important que la Fédération des Ordres prenne ces aspects en considération en élaborant des recommandations italiennes sur l’utilisation des les médias sociaux, les systèmes de messagerie électronique et instantanée en communication avec les patients et les citoyens dont le contenu fait partie intégrante du Code de déontologie. Ces propositions de recommandations peuvent constituer un point de départ utile et offrir des points de discussion intéressants dans le cadre des travaux de révision du Code”.

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