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Mehl au Luxembourg : demande à l’UE de prendre plus au sérieux la menace d’une immigration menaçant la sécurité

by Nouvelles
Mehl au Luxembourg : demande à l’UE de prendre plus au sérieux la menace d’une immigration menaçant la sécurité

La ministre de la Justice et de la Protection civile, Emilie Enger Mehl (Sp), estime que l’UE doit prendre plus au sérieux la menace d’une immigration contrôlée en provenance d’États ou d’autres acteurs menaçants. Dans une lettre conjointe avec sept autres ministres des pays nordiques et baltes, Mehl demande à une nouvelle Commission européenne de présenter une législation qui rende les pays européens plus à même de prévenir et de mettre fin à l’instrumentalisation des migrants.

– Les Etats nationaux doivent avoir la possibilité de stopper une vague migratoire contrôlée. La sécurité nationale doit primer, dit Mehl.

Mehl a évoqué la question lors d’une réunion des ministres de la Justice et de l’Intérieur à Luxembourg, jeudi 13 juin. Plusieurs pays, dont la Norvège et la Finlande, ont exprimé leur vive inquiétude quant à la menace que représente la migration comme moyen de créer des troubles publics de la part des États ou d’autres acteurs menaçants.

– Bien que la Norvège ne soit pas membre de l’UE, nous jouons un rôle important dans la coopération Schengen. La Norvège bénéficie de la capacité des pays Schengen à mettre en œuvre des mesures pour sécuriser les frontières de l’Europe. Il doit y avoir un espace national d’action lié à la sécurité aux frontières afin de pouvoir prévenir et mettre fin aux activités menaçantes. Dans le même temps, les questions liées aux droits de l’homme sont exigeantes. Nous devons respecter nos obligations en vertu du droit international, déclare la ministre de la Justice et de la Protection civile, Emilie Enger Mehl (Sp).

L’hiver dernier, la Finlande a été exposée à une vague migratoire qu’elle considère comme étant à la traîne de la Russie. Les autorités finlandaises ont décidé de fermer tous les postes frontières pour des raisons de sécurité nationale. Le président de la Commission a soutenu la Finlande dans ses mesures.

– Bien que nous connaissions une situation normale à notre propre frontière, le gouvernement a déjà annoncé que la Norvège fermerait la frontière avec la Russie dans de brefs délais si nécessaire, a déclaré la ministre de la Justice et de la Protection civile, Emilie Enger Mehl (Sp).

Les huit pays à l’origine de la lettre adressée à la Commission européenne estiment que les règles actuelles ne donnent pas aux États membres de l’UE la possibilité de prévenir et de réprimer efficacement ce type d’ingérence dans la souveraineté et la sécurité nationale. Il s’agit de la Norvège, de la Suède, du Danemark, de la Finlande, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne.

– Si un État ou un autre acteur menaçant envoie délibérément plusieurs milliers de réfugiés vers les frontières de la Norvège ou d’un autre pays, c’est une attaque contre notre souveraineté et notre stabilité. Il ne s’agit alors pas de migration ou de droit d’asile, mais de sécurité nationale. J’encourage également l’UE à développer un meilleur cadre à cet effet, a déclaré la ministre de la Justice et de la Protection civile, Emilie Enger Mehl (Sp).

– Nous pouvons constater que des États ou d’autres acteurs menaçants nous attaquent de diverses manières qui ne relèvent pas de la guerre ou de la violence. Les attaques informatiques, le sabotage ou l’influence électorale en sont des exemples. Ils peuvent également nous attaquer en contrôlant l’immigration des demandeurs d’asile pour déstabiliser la Norvège ou l’Europe. La migration contrôlée constitue une menace réelle pour de nombreux pays, estime Mehl.

Mehl souligne que les pays de l’UE se sont récemment mis d’accord sur un nouveau cadre pour le système d’asile européen, également connu sous le nom de Pacte sur l’asile et la migration. Grâce à notre accord d’association avec Schengen, plusieurs de ces actes juridiques seront contraignants pour la Norvège.

– Il est positif qu’il y ait un accord en Europe sur des mesures visant à renforcer le contrôle aux frontières en général et à rendre le système d’asile plus efficace. La réglementation relative à la crise et aux cas de force majeure est un pas dans la bonne direction, mais lorsqu’il s’agit de contrôler l’immigration en tant que menace pour la sécurité nationale, des mesures plus efficaces doivent être proposées. Il est important pour la stabilité de l’Europe que nous soyons capables de prévenir et d’arrêter de telles attaques. La Norvège et l’UE bénéficient toutes deux de la sécurité nationale et de la préparation à l’égard de nos frontières extérieures, explique Mehl.

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