Meloni craint les fuites en avant de Macron au Niger. Tajani teste le dialogue avec les putschistes

C’est un peu comme dans la scène d’ouverture de « Match Point » : le filet de tennis au premier plan, la balle frappant le ruban et restant suspendue dans les airs. Image fixe. Fondu au noir. Et puis il faudra attendre deux heures de film pour comprendre où il tombera, et qui aura marqué le point décisif. Voilà donc la prudence exaspérée d’Antonio Tajani : qui est la prudence de ceux qui, face à l’incertitude des événements au Niger, préfèrent éviter tout jugement définitif. Du moins jusqu’à demain, lorsque la manifestation en faveur du président déchu Bazoum devant l’ambassade de France à Niamey révélera s’il est bien sensé d’espérer encore l’option qui, en vérité, entre les Farnesina et la défense leur paraît très irréaliste: c’est-à-dire celui de rétablir l’ordre chamboulé par les putschistes. Et peut-être cela aidera-t-il aussi à mieux comprendre le bien-fondé des craintes italiennes concernant d’éventuels bonds en avant d’Emmanuel Macron.