Meloni veut des tests psychologiques pour les juges

Le système judiciaire italien est lent et la population se méfie de lui. Le projet du gouvernement d’introduire des tests psychologiques pour les diplômés en droit sera-t-il utile ?

jeans de récents sondages, moins d’un tiers des Italiens expriment leur confiance dans le système judiciaire. Dans les années 1990, les procureurs et les juges étaient encore tenus en haute estime : comme des combattants héroïques de première ligne défendant la démocratie contre des politiciens corrompus et des mafieux sans scrupules, souvent de mèche. Neuf Italiens sur dix exprimaient alors une grande confiance dans le système judiciaire. En 2010, c’était encore les deux tiers.

Les enquêtes citent la longueur des procédures judiciaires comme la raison la plus importante du déclin continu de la confiance dans le système judiciaire, suivie par l’activisme politique de nombreux procureurs. En Italie, les procès pénaux durent en moyenne cinq ans jusqu’à ce qu’un verdict en troisième instance soit rendu, tandis que les procès civils durent sept bonnes années. En Italie, ceux qui possédaient beaucoup d’argent et de bons avocats parvenaient souvent à échapper à la punition, car les délits en question étaient prescrits jusqu’à la fin du procès. D’un autre côté, les procès contre des personnalités publiques qui se veulent un grand spectacle n’aboutissent souvent pas parce qu’ils sont alimentés par l’ambition personnelle des procureurs mais ne sont pas étayés par des preuves solides.