Menace de fermeture des urgences à la clinique Claude Bernard : les négociations en cours

Menace de fermeture des urgences à la clinique Claude Bernard : les négociations en cours

Des négociations sont en cours entre les médecins urgentistes et la direction de la clinique. Si aucun accord n’est trouvé, le service pourrait disparaître début avril.

La direction n’a évidemment pas voulu communiquer. L’heure est aux dernières réunions, pour trouver un accord avec les médecins urgentistes de la clinique Claude Bernard. Si rien n’aboutit concrètement le 31 mars, les urgences pourraient fermer début avril. On sait depuis plusieurs mois que le service manque de moyens. Déjà, en fin de l’année 2023, une grève avait mis en lumière le manque de personnel pour une ouverture pérenne, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 heures. Aujourd’hui, le mal est plus profond. La clinique, dirigée par le groupe Elsan, ne veut plus des médecins salariés qui gèrent le service, préférant embaucher des praticiens libéraux. Une décision qui a le don de mettre en colère le président de l’ordre des médecins, Etienne Moulin.

« Comment voulez-vous que la direction arrive à embaucher 8 à 9 urgentistes dans un temps aussi court. La vérité, c’est qu’elle veut fermer ce service qui n’est pas rentable pour elle. C’est malheureusement aussi simple que cela. » Le président Moulin ajoute. « Aujourd’hui, le Tarn Nord possède deux centres urgentistes avec Claude Bernard et l’Hopital d’Albi. Pour l’hôpital, on sait qu’il manque encore un médecin. Tout devrait revenir dans l’ordre début mai. C’est déjà une bonne chose. La mauvaise, c’est qu’il y a un vrai risque de fermeture à Claude Bernard. Ce ne sont pas que des rumeurs. »

Y a-t-il une solution pour sauver le service ? « L’Agence régionale de santé possède des leviers pour essayer de faire céder la clinique. Mais pour l’instant, rien ne sort de ces négociations. »

Aujourd’hui, la tension est montée d’un cran au sein du service urgentiste. « C’est très difficile à vivre. On travaille au jour le jour, dans l’attente d’un compromis entre la direction et les médecins. Au niveau des plannings, nous n’avons de lisibilité que jusqu’à la fin mars. Ça fait un peu peur pour l’avenir », reconnaît une salariée. « Aujourd’hui, nous tournons avec 5 médecins pour faire marcher le service, dont 3 qui font trois quarts des gardes. On arrive à tenir les plannings même si on doit parfois fermer le service de nuit, pour prioriser la journée », ajoute-t-elle. « Si les négociations échouent, on a vraiment peur que ce soit la fin ». Il reste encore quelques semaines pour espérer.
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2024-02-22 18:51:00

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