Le gouvernement du Burkina Faso et du Mali a déclaré que toute intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, serait considérée comme une déclaration de guerre contre leurs pays. Cette déclaration a été faite lundi 31 juillet à Abuja, la capitale du Nigeria, après que les dirigeants ouest-africains aient menacé d’utiliser la force. Bamako et Ouagadougou ont également menacé de se retirer de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de prendre des mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple nigérien. Suivez notre direct.
Paris dément toute volonté d’intervenir sur le sol nigérien. La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a réfuté les accusations formulées par la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger. Les putschistes ont affirmé que Paris voulait intervenir militairement dans le pays. Interrogée sur BFMTV, la ministre des Affaires étrangères a assuré que c’était faux et que la seule priorité de la France était la sécurité de ses ressortissants. Selon elle, il est possible et nécessaire de rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Pas d’intervention française durant les manifestations. Paris a également démenti les informations selon lesquelles la France aurait utilisé un moyen mortel pour disperser les manifestants devant son ambassade à Niamey. Après ce rassemblement dans la capitale du pays, certains responsables nigériens ont évoqué des tirs français à balles réelles sur la foule.
Le parti de Mohamed Bazoum dénonce des arrestations abusives. Le parti présidentiel a annoncé l’arrestation de quatre ministres, d’un ancien ministre et du chef du parti de Mohamed Bazoum, président élu renversé par le coup d’État. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme a exigé leur libération immédiate, craignant que le Niger ne se dirige vers un régime dictatorial et totalitaire.
La Russie appelle à la retenue et au retour à la légalité. Cinq jours après le coup d’État militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a appelé à un rétablissement rapide de la légalité dans le pays et à la retenue de toutes les parties.
