J’ai remarqué cela de l’autre côté de la rue. C’est à la fois le panneau d’affichage le plus porteur d’espoir et le plus légèrement déprimant que l’on puisse voir.Un opérateur d’un système de consigne célèbre une étape importante : un milliard de contenants de boissons rapportés par le public. C’est assez de bouteilles et de canettes pour faire 4,7 fois le tour du globe.
Imaginez notre précieuse planète flottant dans l’espace, encerclée par quatre anneaux de bouteilles et de canettes, à la manière de Saturne.
Depuis le lancement du program,nous rapportons nos contenants vides,parfois avec un peu de honte le dimanche matin,avec une quinzaine de canettes à la main.
« Pourvu que personne ne nous voie », pensons-nous, en fourrant notre contribution au milliard dans le portail lumineux pour bouteilles et canettes des supermarchés et autres points de collecte à travers le pays.
Il n’a pas été facile de changer nos habitudes. Sous les feux des projecteurs médiatiques, nous sommes soudainement confrontés à la preuve de notre consommation. Autrefois, nous pouvions faire cela discrètement, en glissant des bouteilles dans un conteneur au coin d’un parking, en pleine nuit.
Et si vous croisiez quelqu’un d’autre là-bas ? eh bien, vous pouviez tous les deux prétendre que vous veniez d’organiser un grand dîner.
Mais maintenant, tout est au grand jour. N’est-ce pas merveilleux ? N’est-ce pas incroyable ?
Après toutes les plaintes, avec notre meilleure voix de Docteur Denfer : « Un MIIIILLIARD de bouteilles ! »
Cela soulève la question : que font cinq millions de personnes avec un milliard de bouteilles et de canettes par an ?
Tout ce métal, tout ce plastique. Utilisés une seule fois puis jetés. Bien sûr, les canettes peuvent être recyclées à l’infini, mais cela demande quand même de l’énergie, en brûlant un peu de carburant.
Et le plastique ? Oui, il peut être recyclé, et la qualité est bonne, mais ne devrait-il pas être utilisé plus d’une fois ?
Quiconque a dépassé un certain âge se souvient de la bouteille. Celle qui vivait dans la maison. Celle qui servait pour le lait de la gourde.Utilisée des centaines de fois.
Je ne veux même pas penser au type d’anthrax ou de variole qui aurait pu se cacher dans le couvercle, mais bon, je suis toujours là pour raconter l’histoire.Alors oui, c’est formidable de recycler.
Mais en réalité,nous pourrions faire un peu plus de réutilisation,ou même ne pas utiliser du tout en premier lieu.
Bien sûr, je ne dis pas que vous ne pouvez pas prendre quelques bières un lundi de temps en temps. le problème, ce sont les autres.
Mais nous devons commencer à penser à l’énergie nécessaire pour fabriquer toutes ces choses que nous utilisons une seule fois.
Cette énergie, que nous le voulions ou non, est le pétrole.
Oui, c’est formidable que nous ayons cessé de jeter nos déchets dans des zones d’une beauté naturelle exceptionnelle et que nous les jetions maintenant dans le portail lumineux de la station-service.
Mais un peu de réutilisation ne serait-il pas bien aussi ? Parce qu’avec le temps, le pétrole devient de plus en plus difficile à trouver. Et le métal aussi.En fait, toutes les choses qui rendent nos vies miraculeuses ont été, jusqu’à présent, relativement faciles à obtenir.(Mes excuses à ceux qui extraient ces matériaux du sol pour gagner leur vie.C’est certainement un travail plus difficile que de bavarder dans une chronique.)
Tout le monde crie sur les manifestants de « Just Stop Oil ».Pas moi.
L’histoire les jugera bien, je pense. Ils se soucient de l’environnement.
Mais au minimum, même si vous n’êtes pas d’accord avec eux, nous devrions crier autre chose : « Arrêtez de gaspiller le pétrole ! »
Parce que tout ce plastique, tout ce métal, tout vient de quelque part. Et un jour, cela va coûter beaucoup plus cher.
Et quand ce jour viendra, nous ne rapporterons plus cette bouteille en plastique.
Nous la garderons. Pour la gourde.
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