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“mes livres sont des passerelles”, “Retour à Tomioka” du drômois Laurent Galandon obtient le Fauve d’or jeunesse

by Nouvelles

Laurent Galandon a obtenu le Fauve d’or jeunesse au festival de la BD d’Angoulême, avec le dessinateur Michaël Crouzat pour la bande dessinée “Retour à Tomioka”. Cet habitant de Valence, dans la Drôme, raconte les coulisses de cet ouvrage.

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Sur la table de son salon, le fauve, symbolisant le prix du festival de la BD d’Angoulème, trône fièrement. Le 30 janvier, Laurent Galandon a reçu avec son co-auteur Michaël Crouzat le prestigieux Fauve d’or jeunesse au festival de la BD d’Angoulême pour la BD “Retour à Tomioka”.

On est fiers et émus. Les prix à Angoulême sont un peu le graal de la bande dessinée et surtout cela permet au livre de continuer à exister. Une BD, c’est plusieurs années de travail, ce que ne mesure pas forcément un lecteur qui va passer une heure à lire et donc c’est ce que salue aussi ce prix” se réjouit Laurent Galandon.

Dans cet ouvrage sorti en août 2024, le scénariste installé à Valence, dans la Drôme, emmène le lecteur à Fukushima après la catastrophe nucléaire, suivre les pérégrinations de deux enfants orphelins, retournant dans cette zone apocalyptique pour enterrer leur grand-mère dans le village familial.

Cette BD est le fruit d’un travail de réflexion après la catastrophe de Fukushima en 2011. En vivant en Auvergne Rhône-Alpes, territoire dans lequel existent plusieurs centrales, ça m’a interpellé. Jusqu’à découvrir l’histoire d’un personnage qui a existé, Naoto Matsumura, un paysan japonais qui avait choisi de ne pas quitter la zone évacuée. J’en ai tiré un autre angle avec deux personnages enfants” explique l’auteur, revenant sur la genèse de cet ouvrage.

Une planche de la BD “Retour à Tomioka” de Laurent Galandon et Michaël Crouzat.

© FTV

Pour être au plus proche de la réalité, Laurent Galandon s’est rendu au Japon pour s’imprégner de ce qui est “difficile à verbaliser” : l’ambiance, les sons, les odeurs.

J’aime l’idée que mes livres soient des passerelles, des livres qui puissent être lus à la fois par des enfants et par des parents, et qu’ils favorisent le dialogue entre eux. C’est une histoire qui porte un questionnement. Un bon livre pour les enfants est un bon livre pour tous, et je crois que c’est réussi.

Laurent Galandon, co-auteur de “Retour à Tomioka”

La bande dessinée est en train d’être adaptée en film d’animation par le studio Folioscope, installé à Saint-Péray en Ardèche. Quand Laurent est venu nous présenter le script, il l’avait déjà pensé pour le cinéma. À la lecture on s’est dit “waouh, là on a un magnifique film !” raconte Ilan Urroz, producteur chez Foliascope. Des personnages que les lecteurs reconnaîtront mais dont les aventures seront légèrement différentes. “Il y a toutes ces petites choses à travailler qui vont faire que, dans la mise en scène du film, on va essayer de faire passer une émotion à l’écran. Il y a toujours des phases de réécriture dans l’adaptation” détaille François-Marc Baillet, réalisateur du film d’animation.

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