Les gouverneurs des régions russes de Rostov, qui est frontalière de l’Ukraine, et de Lipetsk, ont annoncé dans la nuit de samedi des mesures de sécurité renforcées en réponse à la rébellion du groupe paramilitaire Wagner.
Plus tôt, l’agence d’État Tass avait également rapporté que des mesures de sécurité renforcées avaient été mises en place à Moscou.
Vassili Goloubev, gouverneur de la région de Rostov, a déclaré: «Les forces de l’ordre prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des habitants de la région. Je demande à tous de rester calme et de ne pas sortir de chez eux sauf en cas de nécessité.»
Le chef de Wagner avait précédemment déclaré dans un message audio que ses forces étaient entrées en Russie depuis l’Ukraine où elles étaient déployées, et qu’elles avaient pénétré dans la ville de Rostov.
De son côté, Igor Artamonov, gouverneur de la région de Lipetsk, située à 420 km au sud de Moscou, a également annoncé des mesures de sécurité renforcées. Il a appelé la population à rester calme et à éviter les voyages vers le sud, en direction des régions russes frontalières de l’Ukraine.
Evguéni Prigojine, chef de Wagner, a exprimé son intention d’écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d’état-major, Valéri Guérassimov, en les accusant d’avoir bombardé ses troupes et d’avoir sacrifié des dizaines de milliers d’hommes en Ukraine. Il a également affirmé que Wagner avait abattu un hélicoptère militaire russe.
Par ailleurs, le chef du groupe paramilitaire Wagner a déclaré que lui et ses 25 000 hommes étaient prêts à mourir pour la patrie et à libérer le peuple russe de la hiérarchie militaire contre laquelle ils se sont rebellés. Evguéni Prigojine a martelé: «Nous sommes tous prêts à mourir, tous les 25 000. Et après il y en aura encore 25 000. Parce que nous mourons pour la patrie, nous mourons pour le peuple russe qu’il faut libérer de ceux qui bombardent la population civile».
