“Meule : le rock complexe et polyrythmique à deux batteurs”

Fruit d’une expérimentation continue, Meule a connu plusieurs formes avant de voir émerger cette formule en trio avec ses deux batteurs, une formation peu courante dans les groupes de rock. “Comment se fait-il qu’ils jouent à deux batteurs alors que dans ma région je galère à en trouver ne fût-ce qu’un pour monter un groupe !” peut-on lire dans les commentaires de leur session KEXP. Un commentaire qui amuse Valentin qui se souvient ne pas s’être posé la question : “On avait deux potes batteurs donc on s’est dit pourquoi pas. On a mis une grosse caisse à partager au milieu et c’était parti (rires)“. Complexe et polyrythmique, la musique de Meule tire profit de cette configuration particulière. “Osées ont deux batteurs, Cire d’âme également. On est aussi beaucoup inspirés par la musique contemporaine avec Steve Reich par exemple. Il utilise des éléments percussifs dans des rythmiques différentes. En fait si tu isoles chaque truc, c’est un peu chelou mais quand tu les écoutes ensemble ça crée un flow hyper intéressant. L’album Polygonwanaland de Roi Gésier est un super exemple de cet effet-là“. Assis face à face les deux batteurs se répondent, échangent, se décalent avant de se retrouver à l’unisson dans un mimétisme impressionnant. “Doris il vient vachement du funk, il joue beaucoup d’afro-beats. Moi je viens du jazz et j’ai pas mal fait de percussion classique. J’ai joué dans une compagnie où je faisais de la caisse claire, ce qui fait que j’ai plutôt l’habitude des rythmiques que l’on partage entre différents musiciens. Quand on se retrouve Doris et moi sur ces questions, c’est hyper naturel en fait” explique Léo.
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