Ce dimanche matin (12 janvier), certains résidents de la cité Acajou Nord, au Lamentin, n’avaient pas fermé l’œil de la nuit.
Très tôt ce dimanche, vers 1 heure, un jeune homme de 20 ans, a perdu la vie, tué par balles.
Les agresseurs auraient pris la fuite et une enquête est actuellement ouverte.
Un coup de feu et des cris
Une résidentequi habite en face du lieu du drame, était à moitié endormie, quand il s’est produit. Elle a entendu des bruits de pots d’échappement, « comme au carnaval » :
Je ne me suis pas trop inquiétée, mais mon fils a entendu un coup de feu. Et puis j’ai entendu des gens crier et qui parlaient forts. Je me suis dit encore des jeunes qui viennent faire un peu de bruit. Je me suis dit que c’était abusé, du coup j’ai ouvert un peu mes rideaux et j’ai vu une voiture avec les phares allumés sur le parc santé, avec des jeunes filles autour qui criaient à une voisine : madame, madame, appelez les secours, il y a le jeune homme qui a une balle au niveau des côtes !
Quatre agresseurs
Témoin de la scène, cette autre femmequi habite la résidence et a souhaité rester anonyme, décrit un vol à main armée qui aurait mal tourné :
J’étais en train de fumer une cigarette et j’ai entendu le bruit d’un dérapage de voiture. Et comme moi je me gare juste ici, j’ai eu peur que la voiture cogne la mienne. Donc je me suis levée. La voiture, elle a dérapé et elle est arrivée devant le cocotier. Et là, il y avait quatre hommes vêtus tout de noir, cagoulés. Ils avaient déjà tiré un coup de feu et ils demandaient aux passagers de la voiture sacoches, bijoux…. Parmi les quatre, j’en ai vu un qui était armé et il a tiré, mais j’ai bien vu qu’il était presque surpris lui-même de son tir. Et j’ai vu aussi que les trois autres ont été choqués qu’il tire vraiment.
Selon ce témoin, trois des braqueurs auraient ensuite traversé la coulée verte et seraient allée en direction de la résidence Le Lauréat. Le tireur ne serait pas parti tout de suite :
Lui-même, on aurait dit qu’il était choqué. Il regardait si quelqu’un avait vu. J’ai eu peur, parce qu’il n’avait pas encore rangé son arme.
« Des meurtres à répétition intolérables »
Le maire de la commune, David Zobdadéplore cet événement et prévoit dès demain de venir en aide aux résidents sous le choc :
Je suis à la fois sidéré et effondré parce qui se passe, la violence ambiante. Et je suis révolté que nous n’arrivions pas à juguler ces phénomènes de violence. Dans le pays, il y a une jeunesse qui s’en va et une autre qui reste ici et qui est décimée par la violence. Il y a vraiment de quoi être révolté sans présumer de ce que donnera l’enquête. On peut imaginer qu’il s’agit de rivalité. Ces meurtres à répétition sont intolérables. Il s’agira d’accompagner le quartier pour faire le deuil de ce jeune disparu et d’y reconstituer la vie sociale.
Un jeune homme qui habite la résidence dit avoir peur désormais pour sa sécurité :
Les armes en Martinique, ça devient de plus en plus courant.
Le meurtre de la cité Acajou Nord, au Lamentin, fait suite à un double homicide, également par armes à feu, jeudi dernier (, au Saint-Esprit. Là aussi, il s’agirait d’une tentative de braquage qui a mal tourné.
2025-01-12 17:32:00
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