2023-08-21 23:02:19
Des migrants éthiopiens se reposent près d’un centre de transit en attendant d’être rapatriés dans la ville yéménite occidentale de Haradh, à la frontière avec l’Arabie saoudite, en mars 2012.
Image: REUTERS
L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch accuse l’Arabie saoudite de tuer des migrants à sa frontière. Riyad rejette les allégations comme “sans fondement”.
Mustafa Soufia Muhammad a eu de la chance. Il n’a perdu qu’une jambe sous la pluie de balles. “Les bombardements ont continué”, a déclaré l’Éthiopien à la BBC. Des centaines de ses compatriotes ont perdu la vie dans les montagnes désolées de la zone frontalière entre le Yémen et l’Arabie saoudite. Ils avaient tous fait un voyage dangereux et démuni vers le royaume riche en pétrole dans l’espoir de trouver une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles ou d’échapper à la violence et aux violations des droits de l’homme dans leur pays d’origine. Mais la zone frontalière est une zone morte. Selon des informations concordantes, les tueries continuent.
Human Rights Watch (HRW) a publié lundi un rapport choquant. Des centaines de personnes ont été tuées entre mars 2022 et juin 2023 en tentant de traverser la frontière vers le royaume avec l’aide de gangs de passeurs. On parle de 28 incidents sanglants.
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