Mexique : Accident de la route : des familles de journaliers mortellement blessées

(Mexico, 11 septembre 2024, Informons-nous).- Le 29 août, à 22 heures, deux personnes et une femme enceinte de Zacatecas, ainsi que Maricela et Alexander, 7 ans, de Montaña de Guerrero, ont été impliqués dans un accident sur la route fédérale 49, à la sortie vers la municipalité de Cañitas de Felipe Pescador, Zacatecas, à vie.

Des ambulanciers paramédicaux et des agents de la protection civile des municipalités de Río Grande et Fresnillo, ainsi que des membres de l’armée mexicaine, se sont précipités sur les lieux de l’accident pour prodiguer les premiers soins aux familles des journaliers blessés.

Les familles de journaliers avaient terminé leur journée à Los Menonitas, dans la municipalité de Río Grande. Ils rentraient chez eux après un dur travail lorsque le chauffeur du bus a perdu le contrôle du volant et s’est renversé sur la route reliant Juan Aldama à Fresnillo, Zacatecas. Ils étaient en route vers la communauté de Río Florido, à Fresnillo, pour préparer la récolte des légumes des prochaines semaines.

Ils ont passé toute la nuit dehors, dans la douleur, sans que les autorités ne s’occupent d’eux. Ce n’est qu’à 2 heures du matin, le vendredi 30 août, que les agents du parquet de Fresnillo sont arrivés pour récupérer les corps des cinq morts, dont le chauffeur, Alexandre, sept ans, et sa mère Maricela, de la municipalité de Me’. phaa Bathaa de Santa María Tonaya, mais vivait à Monte Olivo, dans la municipalité de Tlapa, dans le Guerrero.

Les secours ont confirmé le décès des journaliers, d’une femme enceinte et d’un mineur. Sur les 45 passagers, au moins 12 blessés ont été transportés en ambulance à l’hôpital régional de Fresnillo pour y être soignés.

Les responsables de la Garde nationale ont déclaré que le mauvais état du bus avait provoqué le détachement d’un pneu arrière et que le conducteur avait perdu le contrôle.

Tlachinollan a demandé l’aide du Secrétariat aux Migrants et aux Affaires Internationales de l’État de Guerrero pour rapatrier les deux corps de la famille Me’phaa Bathaa. Toutefois, le Secrétariat ne disposant pas de programme d’urgence, il a transféré les coûts du transfert au DIF de l’État.

C’est ainsi que vivent les familles de travailleurs journaliers de la région pauvre de Montaña. Le travail dans les champs ou dans les ranchs est nécessaire pour satisfaire la faim, malgré le salaire de 30 à 35 pesos par sac pour la récolte des piments et des tomatilles.

Le loyer des maisons, dont certaines sont construites illégalement, varie de 4 à 8 000 pesos pour trois mois, ce qui correspond à la durée des récoltes.

Les journaliers sont invisibles pour les autorités étatiques et fédérales. Les travailleurs agricoles n’ont aucun droit légal. Ils n’ont pas de contrat et sont donc en état d’esclavage sans sécurité d’emploi. Dans les champs, ils n’ont pas de logement convenable, pas d’école, pas de garderie et certainement pas d’assurance voyage. Dans l’espoir d’une vie meilleure, ils attendent la mort dans les rues et dans les champs.

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