Mexique – Espagne | « C’est inacceptable » : la colère de l’Espagne contre le Mexique pour avoir refusé une invitation au roi Felipe VI pour l’investiture de Claudia Sheinbaum

Il est courant que Felipe VI assiste aux investitures des chefs d’État d’Amérique latine en tant que chef de l’État, ce qu’il a commencé à faire lorsqu’il était encore prince des Asturies.

Outre le roi, étaient prévus le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et la deuxième vice-présidente du gouvernement, Yolanda Díaz. Cependant, après cet incident, l’Espagne n’enverra aucun représentant à l’inauguration de ce qui sera la première femme à assumer la présidence du Mexique.

Cette décision “a été adoptée pour défendre le chef de l’Etat et face à une attitude de ce pays considérée comme inexplicable”, selon l’agence de presse EFE.

Après avoir pris connaissance de la controverse et de la réponse de la diplomatie espagnole, Sheinbaum a annoncé qu’il répondrait par lettre. « Demain (ce mercredi) je vous expliquerai pourquoi il a sa « blague ». Demain matin (…) il n’y a pas de problème”, a-t-il déclaré dans des déclarations à la presse.

Sheinbaum a obtenu ce poste après avoir remporté les élections du 2 juin avec 60 % du total des voix, ce qui se traduit par un nombre record de près de 36 millions de bulletins de vote portant son nom. Il succédera à Andrés Manuel López Obrador, arrivé au pouvoir en 2018.

C’est impasse dans les relations diplomatiques entre le Mexique et l’Espagne avec la Couronne impliquée n’est pas quelque chose de nouveau.

En 2019, AMLO a demandé à Felipe VI de présenter ses excuses aux peuples indigènes du Mexique pour les abus commis lors de la conquête du pays par l’Espagne, il y a 500 ans.

López Obrador a fait cette demande par lettre.

“Il y a eu des massacres, des impositions. La soi-disant Conquête s’est faite avec l’épée et la croix”avait-il ajouté à l’époque à travers une vidéo Facebook.

Le gouvernement espagnol a alors répondu par une déclaration dans laquelle il a regretté que la lettre ait été rendue publique et a déclaré qu’il “rejetait fermement” son contenu.

“L’arrivée, il y a 500 ans, des Espagnols sur les terres mexicaines actuelles ne peut être jugée à la lumière des considérations contemporaines. Nos peuples frères ont toujours su lire sans colère et avec une perspective constructive notre passé commun, en tant que peuples libres et dotés d’une patrimoine commun et une projection extraordinaire”, disait l’exécutif de l’époque, avec Pedro Sánchez à sa tête.

AMLO est revenu sur ces critiques en août 2021 et en février 2022, lorsqu’il a évoqué une « pause » des relations avec l’Espagne et avec les entreprises espagnoles.

“Il vaut mieux se donner du temps, faire une pause. Peut-être que lorsque le gouvernement (mexicain) changera, les relations seront rétablies”, a-t-il déclaré.

Celle qui sera la nouvelle présidente du Mexique le 1er octobre a déclaré fin juillet qu’elle était d’accord pour qu’il y ait une demande de pardon à l’Espagne pour “la conquête espagnole” qui a laissé “de nombreux massacres et violences”.

« Je suis d’accord pour qu’il y ait une grâce de la part de l’Espagne. Je l’ai dit à plusieurs reprises, ce n’est pas la première fois que je le dis. Le pape François l’a déjà fait” a ajouté Sheinbaum.

Il maintient cependant à l’époque l’importance de « maintenir les relations avec l’Espagne ».

Et n’oubliez pas que vous pouvez recevoir des notifications dans notre application. Téléchargez la dernière version et activez-les.